La gauche radicale en Amérique du Sud a une longue tradition de luttes contre l'ordre établi, souvent marqué par des structures étatiques centralisées, des élites économiques propriétaires des terres, puissantes et prédatrices, et des systèmes profondément inégalitaires, une justice sociale par à-coups, des prémices d'une militarisation de la société, des mafias ou des milices omniprésentes, avec leurs molosses et leur filières.
Cette tendance est influencée par des courants marxistes, socialistes, anarchistes et indigénistes, et vise principalement à défendre les droits des populations marginalisées, à redistribuer les richesses et à garantir une redistribution beaucoup plus large, assagie, non condescendante. Ces luttes ont eu des répercussions importantes non seulement dans le contexte local, mais aussi sur les dynamiques migratoires sur le plan global via l'intégration des minorités sud-américaines aux Etats-Unis et en Europe, notamment en France.
Contexte historique et politique
Depuis la fin du XIXe siècle et surtout au XXe siècle, la gauche radicale a pris une place centrale dans de nombreux mouvements de contestation en Amérique du Sud. Inspirés par la Révolution russe de 1917, les mouvements "gauchistes" se sont structurés autour d'un rejet des oligarchies locales et de l'impérialisme, notamment celui des États-Unis. En parallèle, les peuples autochtones et les populations afro-descendantes, souvent exclues des sphères économiques et politiques, ont intégré les luttes de la gauche radicale pour défendre leurs droits spécifiques et bénéfiques pour la cohésion nationale des pays concernés.
Des figures comme Ernesto "Che" Guevara, Salvador Allende au Chili, et plus récemment Evo Morales en Bolivie, sont emblématiques de ce mouvement de résistance contre l'ordre établi. Leur combat ne s'est pas seulement concentré sur la prise de pouvoir, mais aussi sur l'émancipation des classes populaires et la reconnaissance des identités ethniques et culturelles. En Bolivie, par exemple, le mouvement mené par Evo Morales a cherché à réintégrer les populations indigènes dans le tissu politique de son pays, rompant ainsi avec des siècles d'exclusion, des décennies de relégation.
Lutte pour l'intégration des minorités
Une constante dans les luttes de la gauche radicale en Amérique du Sud est l'inclusion des populations historiquement marginalisées, telles que les peuples indigènes, afro-descendants, et les paysans pauvres. Les programmes sociaux, les réformes agraires, et la reconnaissance des droits territoriaux sont au cœur de cette dynamique. Ces mouvements visent à redéfinir la citoyenneté et à élargir la participation citoyenne de ceux qui ont été exclus.
Un des aspects centraux de cette lutte est la recommencement du pluralisme culturel et linguistique. Dans plusieurs pays, les gouvernements de gauche radicale ont entrepris des réformes constitutionnelles pour reconnaître des droits collectifs aux minorités ethniques, conférant plus d'autonomie dans la gestion de leurs ressources leur appartenant. Cette volonté de réconcilier les mémoires se veut un moyen de subvertir les hiérarchies héritées de la colonisation.
Encourager l'intégration et l'insertion en France
Les mouvements de gauche en Amérique du Sud ont également des répercussions sur les diasporas sud-américaines, notamment en France. Face à la violence, la pauvreté et l'instabilité politique, de nombreuses personnes issues des communautés marginalisées d'Amérique du Sud migrent vers l'Europe à la recherche de meilleures conditions de vie. Toutefois, ces populations se heurtent souvent à des défis en matière d'intégration sociale et d'insertion économique, alors qu'elles constituent une main d'oeuvre solidaire avec les avancées au niveau conditions de travail et des revendications salariales.
La gauche radicale en France peut jouer un rôle en facilitant l'émancipation de ces diasporas, en s'inspirant des luttes au sein du contient américain. Cela inclut la promotion de politiques de discrimination positive qui prennent en compte les spécificités culturelles et linguistiques des migrants, ainsi que la mise en place de programmes de soutien pour les aider à réformer le marché du travail. Les compétences acquises et certains diplômes obtenus à l'étranger, ainsi que des politiques contre les inégalités, sont également des aspects cruciaux pour satisfaire les besoins des employeurs.
De plus, la gauche radicale française pourrait s'engager dans des actions de solidarité internationale, soutenant les luttes des peuples indigènes et des communautés marginalisées en Amérique du Sud, tout en encourageant une meilleure participation de ces groupes à la vie démocratique française. En prolongeant les aspirations de ces immigrants et de ces immigrantes au gain des libertés pour lesquelles certains et certaines se sont battu.e.s, parfois au prix de leur vie, toujours au profit de la vitalité des causes défendues, prohibées, censurées, quelle que soit leur origine conceptuelle ou militante.
Conclusion
La gauche radicale en Amérique du Sud continue de jouer un rôle majeur dans la lutte contre l'ordre établi, en défendant les droits des minorités ethniques, des classes populaires et des populations historiquement marginalisées. Ces luttes peuvent servir de modèle pour encourager les diasporas sud-américaines en France, en mettant en avant des politiques inclusives et solidaires, à "tordre" le cou à la fatalité. Une alliance entre les mouvements de gauche en Amérique du Sud et en France pourrait non seulement renforcer la solidarité internationale, mais aussi promouvoir une société davantage métissée, non supplantée par l'exploitation éhontée des travailleurs et des travailleuses, la traite des êtres humaines, par l'effroi provoqué par la force des collectifs : une société qui souffle le chaud et le froid, qui sent le soufre et qui tolère sa propre impréparation, sa propre impétuosité, au détour d'une très belle randonnée, d'une balade chantonnée et d'un hymne à l'âpreté, à une forme enfin apprivoisée, amadouée pour la postérité, une gloire posthume qui constitue l'alter ego d'un raisonnement cathartique, qui sait séparer le bon du vrai, qui ne vrille qu'à sa propre temporalité...
Par Mehdi ALLAL,
chanteur, grâce aux mix de rap français, détectable sur les faces B des disques vinyles d'Othello, dont on se délecte encore, à la carrure encornée...