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Mehdi ALLAL

Attaché principal des administrations parisiennes / Chargé de mission "Promesse républicaine" (DDCT) / Chargé de TD en droit constitutionnel à Paris Nanterre / Fondateur & Responsable du pôle "vivre ensemble" du think tank "Le Jour d'Après" (JDA) / Président de l'association La Casa Nostra / Membre du club du XXIème siècle / Secrétaire-adjoint de l'association des rapporteurs.trices de la CNDA (Arc-en-ciel) / Fondateur du média "De facto" / Député de l'Etat de la diaspora africaine (SOAD)

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Billet de blog 10 septembre 2024

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Urbi et orbi : une sentence réactionnaire ou à réactiver, les deux à la fois ?

par Mehdi ALLAL, fonctionnaire, enseignant-chercheur et auteur... A tout le service Egalité, Intégration et Inclusion (SEII), non calculé, calé entre la Direction des ressources humaines (DRH) et la Direction de la démocratie des citoyens et des territoires (DDCT) ; en particulier ses chargées de projet, qui projettent toutes leurs forces et leurs espoirs pour la réussite de l'actuelle mandature !

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Tribune : des crimes contre l'humanité et de la liberté des peuples a l’époque moderne et contemporaine : un appel à la justice et à la reconnaissance historique, dans un contexte capté et capturé par une actualité effroyable, sans nous faire capituler...
L’histoire de l’humanité est jalonnée de violences systémiques et de tragédies, au cours desquelles des populations entières ont été soumises à des actes que l’on peut qualifier de crimes sur le plan du droit international.
Le devoir de mémoire est fondamental pour rendre justice aux victimes et empêcher la répétition de telles atrocités. Aujourd'hui, il est nécessaire de reconnaître ces épisodes douloureux, de les nommer, et de défendre la liberté des peuples à disposer d’eux-mêmes, à s'auto-gérer, dans le respect de ses voisins et en bonne entente avec leurs minorités nationales et diasporiques respectives.
Le génocide vendéen : une répression sanglante sous la Terreur
Entre 1793 et 1796, sous la Révolution française, un épisode tragique s’est déroulé dans l’ouest de la France, connu sous le nom de "génocide vendéen". Alors que la population vendéenne s’opposait aux nouvelles autorités républicaines, la répression fut féroce : des colonnes infernales menées par le général Turreau ont mené des campagnes de destruction systématique, brûlant des villages entiers et massacrant des civils. Certains historiens estiment qu'il s'agit d’un acte de génocide, visant à éradiquer une population perçue comme "ennemie" de la République et percée en plein cœur.
Le génocide antillais : la traite et l’exploitation esclavagiste
L’esclavage aux Antilles françaises, principalement en Guadeloupe et en Martinique, a constitué l'un des épisodes les plus terrifiants de l'histoire de la colonisation européenne. L'inhumanité de la traite des esclaves, combinée aux conditions de vie déplorables imposées aux Africains, a engendré un véritable génocide démographique et culturel.
Les brutalités quotidiennes, les révoltes sévèrement réprimées et la déshumanisation des esclaves ont profondément marqué les populations antillaises, traitées comme du bétail et privées de leurs racines, pour les amener à une mort certaine dans les "champs de la mort", des camps à ciel ouvert, où sont nés les légendes et les sommités, des sommes de mystères créoles, puis le grand sommeil jusqu'à notre époque contemporaine, spectatrice et spectaculaire, décrite par de rares auteurs ou poètes, et parfois citée dans les manuels scolaires.
Le Congo : l’horreur, une erreur majeure sous la colonisation belge
L'histoire du Congo sous la colonisation belge, particulièrement sous le règne de Léopold II, constitue l’un des chapitres les plus sombres de l’histoire africaine. Entre 1885 et 1908, le Congo fut le théâtre d'un véritable génocide économique et humain, avec des millions de morts causés par les travaux forcés, les mutilations, et les massacres, souvent pour satisfaire les besoins d’exportation du caoutchouc et d'autres ressources naturelles.
Les atrocités commises par le régime colonial de Léopold II ont profondément marqué le peuple congolais et laissent des cicatrices encore visibles dans le pays aujourd'hui. Ce passé douloureux appelle à une reconnaissance plus large de l'ampleur des crimes coloniaux, sous la houlette de la Belgique, celle d'une "roulette russe" que l'on fait tourner de son plein gré, avant d'appuyer sur la gâchette, avant le maniement de la machette et du hachoir par les potentats localisés et tirant la couverture à eux, au détriment des innocents, femmes et enfants pour la plupart.
Le Soudan : génocide et nettoyage ethnique au Darfour
Le conflit au Darfour, dans l’ouest du Soudan, est un autre exemple tragique de génocide moderne. Depuis 2003, des violences systématiques contre les populations civiles ont été menées par les forces gouvernementales soudanaises et des milices locales, entraînant la mort de centaines de milliers de personnes et le déplacement de millions d'autres.
Ce conflit a souvent été qualifié de génocide en raison des violences ciblées contre des groupes ethniques spécifiques. Le Soudan est également le théâtre de nombreux autres conflits internes, notamment dans la région du Kordofan, où les violations des droits humains sont récurrentes, fruits d'une rivalité inopérante entre les communautés sunnites et chiites, au prix de la désunion et d'une trahison à l'endroit de l'Islam moderne.
Le premier génocide du XXe siècle : le massacre des Hereros et des Namas en Namibie
Le premier génocide du XXe siècle s'est déroulé en Namibie, alors colonie allemande, entre 1904 et 1908. En réponse à une révolte contre les colons allemands, les peuples Herero et Nama ont fait l'objet d'une répression brutale orchestrée par l'armée allemande, sous les ordres du général Lothar von Trotha. Ce dernier a promulgué un ordre d'extermination, forçant les Hereros à fuir dans le désert du Kalahari où des milliers moururent de faim et de soif.
Au total, près de 80 % de la population Herero et 50 % de la population Nama ont péri dans ce qui est désormais reconnu comme le premier génocide du XXe siècle. Les répercussions de ce massacre continuent d'affecter les descendants de ces peuples aujourd'hui, alors qu’ils luttent pour la restitution de leurs terres et une reconnaissance officielle des crimes commis, au nom d'un ordre supérieur dans la hiérarchie "raciale" et d'une organisation implacable et imparable, ordonnée et tristement ordinaire.
Les Arméniens : un génocide oublié
Le génocide des Arméniens en 1915, perpétré par l'Empire ottoman, a entraîné la mort d’environ 1,5 million de personnes. Pourtant, malgré l’ampleur de cette tragédie, il n’a été que tardivement reconnu par la communauté internationale. Ce génocide doit être reconnu pleinement et universellement, non seulement pour rendre justice aux victimes, mais aussi pour marquer un précédent contre la négation de l’histoire, sous peine d'observer un étiolement dangereux de la liberté d'expression, une fiole, un bien précieux et convoité, convergent avec d'autres droits fondamentaux qu'il reste à délibérer.
Les guerres de l'Indochine et du Cambodge : une violence qui perdure
La guerre du Vietnam et les atrocités commises au Cambodge par le régime des Khmers rouges ont laissé des cicatrices profondes dans toute l'Asie du Sud-Est. Des millions de personnes y ont perdu la vie. Ces tragédies exigent une reconnaissance mondiale pour honorer les familles endeuillées, les souffrances endurées, à la lumière d'une reconstitution, à la fois honnête et sincère de ces drames encore "à couteux tirés", à l'opposé d'un sentiment de repentance, mais empêtrée, empêchée par l'autoritarisme régnant dans la région.
Les Yézidis et les Kurdes : des persécutions contemporaines
Dans les dernières décennies, les Yézidis et les Kurdes ont été victimes de persécutions brutales. Les Yézidis ont subi une campagne de massacre menée par Daesh, tandis que les Kurdes luttent encore pour leurs bastions territoriaux et culturels. Leur quête de liberté est un appel à la reconnaissance de leurs souffrances, de leur franc-parler et de leurs franc-tireur.
Les Indiens d'Amérique : le génocide de la colonisation
L’histoire des Amériques est celle d’un génocide silencieux, celui des peuples indigènes. La colonisation européenne a entraîné la destruction systématique des civilisations autochtones par la guerre et la dépossession de leurs terres. Ces massacres et cette marginalisation continuent d’avoir des répercussions sur les descendants de ces peuples, se trouvant dans un état de diminution, démuni, dessaisi qu'ils ont été, et continuant de l'être, par une conquête de l'Ouest, à la fois victorieuse et synonyme de ravages.
Les Coptes et les chrétiens d’Orient : martyrs de la foi
Les Coptes d’Égypte, tout comme les autres minorités chrétiennes d’Orient, sont victimes de persécutions persistantes, en raison de leur foi et de leur culture. Ces communautés subissent des violences constantes, mais elles continuent de défendre leur droit à l’existence, sous la férule et face des formes d'islamisation qui n'ont pas leur place dans ces pays.
Les victimes de Srebrenica et de l'Apartheid : un apartheid mondial
Le massacre de Srebrenica, survenu durant la guerre de Bosnie, est l'un des pires crimes de guerre en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale, dont les causes ont malheureusement étaient exploitées en faveur d'un interventionnisme humanitaire maladroit et contre-nature... qui a cependant permis de sauver du pire, tout en achevant de désorganiser la Yougoslavie communiste.
De même, le régime d'Apartheid en Afrique du Sud a opprimé des millions de Sud-Africains noirs. Ces épisodes illustrent l’injustice raciale systémique qui continue de marquer le monde, et de faire sombrer dans la démente avarice, jamais réellement démentie, des pans entiers du continent, dans la démesure et certaines formes de luxures, en totale contradiction avec les valeurs républicaines et africaines.
Le colonialisme français en Algérie : un devoir de mémoire ou un simple rappel ?
La colonisation française en Algérie a laissé derrière elle une trace sanglante, avec des massacres tels que ceux de Sétif, Guelma et Kherrata en 1945. Ce chapitre douloureux continue de faire débat en France, où la reconnaissance officielle des crimes coloniaux tarde à se concrétiser, commence à s'éterniser, provoquant contritions et abandon à eux mêmes de populations aux mémoires si opposées, si opportunes, si aveuglées, mais si attachantes et attendrissantes.
Les Goulags soviétiques : le spectre de la répression politique
Le régime soviétique, avec son système de goulags, a envoyé des millions de citoyens et d’opposants politiques à la mort ou à des travaux forcés. La répression politique sous Staline a entraîné des souffrances humaines incommensurables, avec la ferme volonté de faire payer aux dissidents leurs insolence, assimilée à une indolence ou de l’insouciance quant aux combats menées par le passé et remportés, héroïques et libérateurs, de 1917 jusqu'à la période de la chute du mur de Berlin.
La Shoah et les autres génocides nazis : une mémoire qui dépasse l'Europe
La Shoah, le génocide des Tsiganes, des personnes handicapées et des homosexuels perpétré par les nazis, doit être universellement reconnu. Ces horreurs témoignent de l'abîme dans lequel l’humanité peut sombrer, de l'abomination scientifiquement exploitée et explorée.
Les génocides en Afrique : Rwanda et Darfour
Le génocide des Tutsis au Rwanda en 1994 et les atrocités au Darfour sont des rappels tragiques de la haine ethnique et de l’inaction internationale. Ces événements restent gravés dans la mémoire collective, bien que la justice soit encore attendue pour de nombreuses localités, où ont été commis les meurtres, village par village, commune par commune, route par route, rue par rue… dans l'indifférence.
Palestine : une quête de liberté face au nettoyage ethnique
Le peuple palestinien, depuis des décennies, subit une politique d'expropriation et de colonisation. Les familles, les fratries séparées et les terres confisquées témoignent d'une tragédie qui continue de se jouer sous les yeux de la communauté internationale. Les droits des femmes, des enfants, des réfugiés… sont ainsi bafouées, battus en brèche, de mèche avec certains intérêts inavouables...
Conclusion : la liberté des peuples à disposer de leur territoire, un droit inaliénable
Tous ces crimes partagent un point commun : la négation du droit des peuples à vivre librement sur leurs terres. La colonisation, les guerres, les génocides et les persécutions ont toujours cherché à imposer une domination par la force du pouvoir…
Seule la reconnaissance des crimes passés et des réparations permettra de bâtir un avenir de paix, dans lequel chaque peuple pourra vivre en liberté et en dignité, à l'image des populations des contrées les plus éloignées entre elles sur le plan géopolitique ou géographique, qui pourront un jour s'entendre, s'entremettre, débattre, émettre leur propre jugement, mieux répartir ; voir se démettre, se débarrasser, se départir, de leurs dirigeants, hausser leurs exigences et se défausser sur les carences de leurs vieux démons…

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