Le viol comme arme de guerre : des femmes en RDC aux femmes du monde, une tragédie universelle, dont sont victimes les belles et les rebelles, une mécanique cruelle...
Le viol, arme silencieuse mais dévastatrice, a traversé les siècles comme une forme ultime de domination et de terreur, l'arme au poing ou sous la pression mentale s'exerçant à brûle-pourpoint. Aujourd'hui, ce fléau continue de mutiler les corps et les âmes des femmes, particulièrement en République Démocratique du Congo (RDC), un pays ravagé par des décennies de conflits armés, de divisions entre factions et d'un grignotement territorial par les réseaux mafieux enracinés dans le maquis, le maquillage des trahisons et de la survie.
Mais la tragédie congolaise résonne bien au-delà des frontières africaines. Elle trouve des échos dans les récits douloureux des femmes afghanes, iraniennes, syriennes, bosniaques, ukrainiennes, rohingyas, yézidies et, récemment, des femmes israéliennes victimes de la violence inouïe lors des attaques du 7 octobre 2023. À travers l’histoire, de nombreux conflits ont généré ce même type d’abus, où le corps des femmes devient un champ de bataille, une arme pour humilier, tuméfier, raréfier les vis-à-vis ; les "vis ta vie"...
La RDC : l’épicentre d’une violence sexuelle endémique
Depuis plus de vingt ans, la RDC est le théâtre d’une guerre complexe où le viol est utilisé comme arme de terreur par les groupes armés. Les chiffres sont effrayants : des centaines de milliers de femmes, jeunes filles, et parfois même des enfants en bas âge, ont été victimes de violences sexuelles. Ces viols ne sont pas des "dommages collatéraux" de la guerre, mais des outils de soumission, destinés à décimer, à anéantir des communautés entières et à priver ces femmes de leur dignité. Le viol en RDC est devenu systématique, utilisé comme un moyen de contrôle des populations civiles, de pillage des ressources et d’une expansion sur le terrain de la cartographie.
Chaque récit de viol est un témoignage de l’inhumanité des conflits. Comme celui de Zahra, une jeune femme de 24 ans qui a vu sa vie basculer après avoir été capturée par un groupe armé, battue et violée à plusieurs reprises sous les yeux de son enfant. Comme beaucoup d’autres, Zahra est marquée à vie, et son corps est devenu le champ de bataille d’une guerre dont elle n’est pas partie prenante, son corps est devenu une carapace meurtrie.
Des conflits passés et présents marqués par l’usage du viol comme arme de guerre
Le viol comme arme de guerre ne se limite malheureusement pas à la RDC. À travers l’histoire, de nombreux conflits ont utilisé la violence sexuelle pour asseoir une domination brutale, pour diminuer l'espace vital de l'innocence bradée à un vil prix :
La guerre en ex-Yougoslavie (1992-1995) : pendant la guerre en Bosnie, les violences sexuelles ont atteint un degré de cruauté sans précédent. Les camps de viol ont été organisés par les forces serbes pour terroriser les communautés bosniaques musulmanes. Plus de 20 000 femmes auraient été violées au cours de ce conflit, un chiffre effroyable reconnu par la Cour pénale internationale comme un crime contre l’humanité, dont le slogan a été flétri par des bandits.
Le génocide au Rwanda (1994) : lors du génocide des Tutsis, environ 250 000 à 500 000 femmes ont été violées en seulement quelques mois. Les milices Hutu utilisaient le viol comme un outil de génocide, visant non seulement à exterminer la population tutsi mais aussi à transmettre des maladies, comme le VIH, dans un but de destruction de longue durée, dans un but de poursuivre la tuerie.
Le conflit syrien (2011-présent) : le viol a également été une arme utilisée par le régime syrien et d’autres partis, dans le cadre de la guerre civile. Les prisons syriennes sont connues pour être des lieux où les femmes sont soumises à des viols systématiques, notamment pour les punir d'avoir manifesté ou résisté, contre un tyran qui ne s'est pas démis, même à demi.
La persécution des Rohingyas (2017) : au Myanmar, les forces militaires ont perpétré des violences sexuelles massives contre les femmes de l’ethnie Rohingya lors des opérations de "nettoyage ethnique". Des milliers de femmes ont été violées dans un effort systématique pour détruire cette minorité musulmane d'origine hindi, qui s'est tarie.
L'attaque de l'État islamique contre les Yézidies (2014) : en Irak, l'État islamique a utilisé le viol comme un outil de génocide contre la minorité yézidie. Des milliers de femmes yézidies ont été capturées, violées, et vendues comme esclaves sexuelles. Ces crimes atroces sont aujourd'hui considérés comme des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité par la communauté internationale abasourdie.
Le conflit en Ukraine (2014-présent) : dans le cadre du conflit entre l'Ukraine et la Russie, des violences sexuelles ont également été rapportées. En particulier, les témoignages de femmes dans les zones occupées par les forces pro-russes évoquent des viols et des abus sexuels utilisés comme un moyen de soumission, dont les apprentis-dictateurs comme Volodymyr sont épris.
Des femmes sous les chaînes de la guerre en Afghanistan et en Iran
Si l’histoire tragique des femmes congolaises et de ces conflits est bien connue, elle ne doit pas éclipser la souffrance des femmes d’autres régions du monde, où la guerre et la violence patriarcale se nourrissent l’une de l’autre. En Afghanistan, le retour des Talibans au pouvoir en 2021 a replongé des millions de femmes dans une spirale de répression et de violences. Privées de droits fondamentaux, ces femmes se retrouvent sous l’emprise d’un régime qui leur refuse une éducation, un emploi, et la simple liberté de se mouvoir. Les viols, souvent institutionnalisés dans des mariages forcés, sont une arme pour contrôler et soumettre les femmes à l'ordre social taliban, un ordre en guise de retour de bâton, d'un nouveau bâti.
En Iran, les femmes sont également au cœur d’une répression qui ne dit pas son nom. Le mouvement "Femme, Vie, Liberté", né après la mort de Mahsa Amini en 2022, a montré le courage de ces femmes qui se dressent contre un régime dictatorial. Mais cette résistance a un prix. Les femmes iraniennes, notamment les manifestantes, sont ciblées par des violences sexuelles pour les punir d’avoir osé défier le régime. Des rapports accablants ont révélé l’utilisation systématique du viol dans les prisons comme méthode d’intimidation, une punition à la fois physique et psychologique, donnant naissance à une nouvelle physiologie, une nouvelle philosophie.
Les femmes israéliennes : une nouvelle tragédie lors des attaques du 7 octobre
Le 7 octobre dernier, une autre horreur a frappé : des femmes israéliennes ont été prises pour cible lors d’une vague de violence sans précédent. Les récits qui émergent montrent que ces femmes, prises en otage ou tuées, ont été victimes de violences sexuelles et de tortures. Cet événement a fait surgir des traumas profonds, rappelant que, dans chaque conflit, les femmes paient souvent le prix ultime de la brutalité masculine, l'ultime des cris ?
Cette tragédie résonne avec force dans une région où les conflits israélo-palestiniens ont laissé des cicatrices indélébiles. Les femmes, qu’elles soient israéliennes ou palestiniennes, se retrouvent prises dans un étau de violences politiques, et leur souffrance reste trop souvent marginalisée ou minimisée par le camp occidental faussement surpris.
Un combat global pour la reconnaissance et la justice
Face à ces violences, il est impératif de se battre pour la reconnaissance des crimes de guerre liés au viol, en RDC comme ailleurs. Les systèmes judiciaires, tant nationaux qu’internationaux, ont trop souvent échoué à reconnaître l'ampleur de ces crimes et à punir leurs auteurs. En RDC, l’impunité reste la règle, malgré les efforts des ONG et des figures comme le Dr Denis Mukwege, prix Nobel de la paix, qui se battent pour offrir aux survivantes des soins et une voix, assimilable à de la répartie.
Le combat pour la justice doit inclure toutes les femmes victimes de violences, où qu’elles se trouvent. Des tribunaux internationaux doivent être saisis pour juger ces crimes, et les violences sexuelles ne doivent plus jamais être perçues comme une fatalité ou une simple conséquence de la guerre. Ces violences sont intentionnelles, et elles doivent être reconnues comme le produit d'une tricherie dans les scenarii.
Un avenir sans violence est possible
Nous devons nous rappeler que derrière chaque statistique, il y a une femme, une vie brisée, une famille détruite. Les violences sexuelles utilisées comme arme de guerre ne concernent pas seulement les pays en conflit, elles interpellent notre conscience collective. Ce combat est celui de l’humanité entière, et nous ne devons jamais cesser de nous battre pour que justice soit rendue à ces femmes, en RDC, en Bosnie, au Rwanda, en Afghanistan, en Iran, en Ukraine, en Syrie, au Myanmar, en Israël, en Irak, et partout ailleurs ou ici.
L’histoire des femmes violées en temps de guerre doit cesser d’être celle d’un silence imposé. Que leur douleur devienne la voie d’un changement profond. Car à travers leurs blessures, c’est notre mentalité qui est en jeu, c'est le symbole d'un monde démuni de tendresse, de compagnons et de maris respectueux ; un monde où seuls les mêmes individus ont joui et se sont réjouis, ont rejoint le camp des vils, des vrilles depuis la ville de Paris, jusqu'aux institutions, les autorités, les établissements, toutes les organisations, à commencer par les métropoles et leurs campagnes ; face à ceux et celles qui se sont permis de bondir du lit la conscience tranquille et qui souhaitent dorénavant nettoyer la litière dans la frénésie, grâce à la féérie...