Au cœur de l’Europe, la France est un pays dont l’histoire et l’influence diplomatique ont façonné des générations de relations internationales. Autrefois fer de lance des grands idéaux de liberté, d’égalité et de fraternité, la France s’est souvent trouvée à l’avant-garde des efforts de réconciliation et de dialogue entre les nations. Aujourd’hui, dans un monde traversé par des crises politiques et géopolitiques complexes, elle a l’opportunité unique de jouer un rôle central dans la pacification de conflits brûlants, tels que ceux entre la Turquie, l’Azerbaïdjan et l’Arménie. Pour retrouver cette stature de leader incontesté de la paix, elle doit d'abord surmonter ses propres démons internes, ceux qui minent notre cohésion, qui défigurent chacune de nos velléités, qui brisent en morceaux la volonté des plus courageux.
Le conflit Turquie-Azerbaïdjan-Arménie : une responsabilité historique
La région du Caucase du Sud, théâtre des tensions entre la Turquie, l’Azerbaïdjan et l’Arménie, est un des conflits les plus anciens et sensibles en Europe orientale et en Asie mineure. Le souvenir douloureux du génocide arménien de 1915 continue de peser sur les relations entre ces trois pays. La récente guerre de 2020 au Haut-Karabakh n’a fait que raviver des tensions ethniques et politiques. Dans ce contexte, la France peut réaffirmer son rôle de médiateur, ayant été l’une des premières nations à reconnaître le génocide arménien et à militer pour une paix durable dans la région, via notamment des décisions du Conseil constitutionnel, malgré des revirements malheureux.
Les efforts de réconciliation entre ces trois pays nécessitent non seulement des palinodies diplomatiques, mais aussi un soutien concret dans la reconstruction de liens sociaux et économiques. La France, en tant que membre de l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE) et grâce à ses liens historiques avec l’Arménie, peut être une voix puissante dans les négociations de paix, à condition de se présenter avec une vision claire et impartiale, pour lutter contre les cicatrices d'un passé douloureux.
La France, leader de la paix : Une régénération intérieure indispensable
Cependant, la grandeur de la France sur la scène internationale ne peut être restaurée sans un véritable renouveau en interne. Ce renouveau passe par la régénération de sa société, aujourd’hui minée par les tensions politiciennes et les fractures sociales. Ces dissensions sont, en grande partie, alimentées par tous ceux que l'on pourrait qualifier de "perturbateurs" et "profiteurs" politiques issus de la gauche radicale et du macronisme. Ces courants, sous couvert de progressisme, ont souvent échoué à répondre aux véritables attentes de réconciliation nationale, exacerbant les tensions identitaires dans le pays, des courants ou des slogans creux, comme celui des "jours heureux".
Le macronisme, marqué par une vision technocratique et libérale, a instauré une gouvernance centrée sur les élites financières, creusant l’écart entre les classes sociales, les catégories populaires, et éloignant la France de son rôle ancestral, et pas seulement théâtral, de porte-étendard de la justice sociale. À l’inverse, une partie de la gauche radicale a tenté d’instrumentaliser les luttes à des fins égoïstes, sans offrir de véritable perspective de pacification et d’unité. Ce double échec a affaibli la France, la rendant inaudible sur la scène internationale, et pas qu'un peu !
Purger pour mieux renaître
Pour que la France redevienne cette nation respectée et écoutée, elle doit d’abord purger sa société des forces qui entravent sa véritable identité : celle des valeurs républicaines et des valeureux. Le retour à un projet de société fondé sur l’intérêt général, débarrassé des lobbys et des groupes d’intérêts particuliers, est une condition sine qua non pour retrouver une voix légitime dans les processus de réconciliation dans tous les lieux et les milieux.
Il est nécessaire de réorienter les institutions françaises vers une politique étrangère de neutralité active et de justice, tout en réhabilitant une véritable politique intérieure de paix sociale. Cette approche permettra de redonner aux citoyens la confiance nécessaire pour soutenir la vision d’une France pacificatrice à l’échelle internationale. En renforçant ses liens avec l’Europe, tout en maintenant une position d’équilibre entre les grandes puissances mondiales, la France pourra redevenir ce phare de stabilité et de modération qu’elle a été à travers les siècles, sans renier parmi nous les individus éternellement considérés comme des "lépreux"...
Le défi de la réconciliation
Les conflits entre la Turquie, l’Azerbaïdjan et l’Arménie ne peuvent être résolus par de simples initiatives diplomatiques. Ils requièrent un engagement sincère à comprendre les griefs des différentes parties, à soutenir la reconstruction des infrastructures et à encourager la coopération économique. La France, grâce à son histoire de médiation dans d'autres conflits (comme au Moyen-Orient ou en Afrique), est en mesure de proposer une solution équilibrée qui pourrait bénéficier à toutes les parties impliquées, sans tenir compte des frileux.
Si la France parvient à restaurer son unité intérieure et à dépasser les divisions politiques qui l’entravent, elle pourra jouer un rôle clé dans la résolution de ce conflit et se repositionner comme un leader mondial de la paix. Une France régénérée, libérée de ses parasites politiques, pourra redevenir cette voix indépendante et puissante dont le monde a tant besoin. Et c’est dans cette perspective qu’elle pourra réconcilier non seulement les peuples du Caucase, mais également les sociétés européennes et mondiales qui aspirent à un avenir pacifié, un avenir à eux.
Le chemin vers la réconciliation internationale passe donc par une réconciliation nationale. La France, pour redevenir ce leader de la paix, doit d'abord accomplir sa propre régénération. Combattre la procrastination et l'entre-soi, qui ont fait tant de dégâts, qui ont suscité un tel dégoût, que l'on dégote chez ceux qualifiés de de beaufs ou de "bœufs", de "bleus"... Et pourtant, comme l'a rappelé Woody Allen dans son chef d'oeuvre Annie Hall, "on aura toujours besoin des œufs", alors que l'on pourra se passer d'eux, tous ceux qui jettent de l'huile sur le feu...