Mehdi ALLAL (avatar)

Mehdi ALLAL

Attaché principal des administrations parisiennes / Chargé de mission "Promesse républicaine" (DDCT) / Chargé de TD en droit constitutionnel à Paris Nanterre / Fondateur & Responsable du pôle "vivre ensemble" du think tank "Le Jour d'Après" (JDA) / Président de l'association La Casa Nostra / Membre du club du XXIème siècle / Secrétaire-adjoint de l'association des rapporteurs.trices de la CNDA (Arc-en-ciel) / Fondateur du média "De facto" / Député de l'Etat de la diaspora africaine (SOAD)

Abonné·e de Mediapart

261 Billets

1 Éditions

Billet de blog 21 septembre 2024

Mehdi ALLAL (avatar)

Mehdi ALLAL

Attaché principal des administrations parisiennes / Chargé de mission "Promesse républicaine" (DDCT) / Chargé de TD en droit constitutionnel à Paris Nanterre / Fondateur & Responsable du pôle "vivre ensemble" du think tank "Le Jour d'Après" (JDA) / Président de l'association La Casa Nostra / Membre du club du XXIème siècle / Secrétaire-adjoint de l'association des rapporteurs.trices de la CNDA (Arc-en-ciel) / Fondateur du média "De facto" / Député de l'Etat de la diaspora africaine (SOAD)

Abonné·e de Mediapart

Proche-Orient : un risque d'escalade ou la grande "dégringolade" ?

Au dirigeant du Hezbollah Ibrahim Aqil, connu sous le nom de Tahsin, assassiné dans un raid israélien ciblé sur Beyrouth ; aux dix autres chefs militaires du mouvement chiite lors de cette opération aérienne à toutes les victimes collatérales, innocentes, qui ont péri, et qui ont plongé tout le Liban dans l'effroi, engendrant la colère justifiée de son protecteur iranien...

Mehdi ALLAL (avatar)

Mehdi ALLAL

Attaché principal des administrations parisiennes / Chargé de mission "Promesse républicaine" (DDCT) / Chargé de TD en droit constitutionnel à Paris Nanterre / Fondateur & Responsable du pôle "vivre ensemble" du think tank "Le Jour d'Après" (JDA) / Président de l'association La Casa Nostra / Membre du club du XXIème siècle / Secrétaire-adjoint de l'association des rapporteurs.trices de la CNDA (Arc-en-ciel) / Fondateur du média "De facto" / Député de l'Etat de la diaspora africaine (SOAD)

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Les événements tragiques qui secouent le Liban Sud s'inscrivent dans un contexte de tensions grandissantes, en raison da la désorganisation du Hezbollah provoquée délibérément par l'Etat d'Israël. Le sabotage récent de leurs appareils de communication, comme les bipeurs et les talkies-walkies, a frappé un coup sévère au parti islamiste, coupant partiellement ses lignes de commandement. Cette opération, attribuée à l'Etat hébreu, semble marquer une nouvelle étape dans l’escalade des hostilités, exacerbée par la politique israélienne sous la direction de Benjamin Netanyahou.

Le Hezbollah, désormais privé de moyens technologiques modernes, doit s’adapter rapidement, notamment en réintroduisant des méthodes de communication plus rudimentaires, comme le partage de messages de main en main. Cela expose davantage ses membres aux frappes de Tsahal, tout en augmentant le risque d’espionnage, même si l’organisation s’appuie encore sur des lignes de télécommunication souterraines construites il y a deux décennies. Ce réseau, bien que sécurisé, reste vulnérable aux interceptions, tant les moyens déployés par Israël apparaissent comme disproportionnés par rapport à ceux de ses voisins.

Par ailleurs, le sabotage de leurs systèmes de communication a non seulement désorganisé le groupe sur le plan opérationnel, mais a aussi infligé des pertes humaines importantes, avec des milliers de blessé.e.s. Beaucoup d'entre eux appartenaient à la chaîne de commandement du Hezbollah, et leur absence prolongée risque d'affaiblir la capacité de riposte, au moins temporairement. L’organisation devra remplacer ces cadres, tout en repensant sa logistique, ce qui pourrait la rendre vulnérable dans les semaines à venir.

En parallèle, la tension croissante dans la région s'aggrave avec la mort de civils, comme en témoigne une frappe israélienne récente à Beyrouth ayant causé plusieurs dizaines de victimes. Le climat de guerre au Proche-Orient semble de plus en plus instable, de plus en plus sensible, et l’ombre d'une escalade plus large continue de planer, menaçant de déborder au-delà des frontières libanaises.

La politique israélienne, décrite comme suicidaire par certains, pourrait entraîner de nouvelles tragédies, si aucune désescalade n’est amorcée, sous peine de ne plus mettre le cap vers la "captation" d'une grande partie des sociétés du Proche-Orient pour défendre la paix, sous peine de ne plus être en capacité d'encourager la "dégringolade" de la haine...

Jusqu' à présent, très peu de pays musulmans ont dénoncé cette attaque meurtrière, alors que le Liban est sous le feu des missiles et des stratagèmes de la part des services de contre-espionnage israélien, ce qui pose problème : quels sont désormais les véritables soutiens à Gaza, à la libération de la Palestine, alors que le parti chiite a été touché en son cœur ? Quel est l'effet des condamnations de la part des nations occidentales, comme la France, ou les organisations internationales, qui ont pris la défense du pays du Cèdre ? Comment défendre cette cause, qui semble vouée à l'échec, sans exclure les pacifistes, sans exclusivisme ?

La question mérité d'être posée, tant la les logiques d'affrontement nous obligent à choisir de manière manichéenne telle ou telle approche, tant les affronts brutaux, les assauts frontaux défiant la souveraineté de ce pays qui tente pourtant de sauvegarder sa démocratie multiconfessionnel, multiculture, multipartite... Ce pays frère, qui a déjà payé le lourd tribut des attentats et des assassinats, qui a pourtant frôlé l'apparition de la quasi-guerre civile à plusieurs reprises, et qui méritent désormais toute notre solidarité, sous peine d'être pris en étau, en tenailles entre la volonté de louer la vaillance du parti chiite et une forme de fidélité au sunnisme.

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.