Introduction permettant de problématiser la question :
L'intégration des personnes d'origine étrangère en France repose sur un cadre juridique complexe, soutenu par des politiques publiques visant à favoriser l'accueil et l'insertion socio-professionnelle des immigrés, et dont la confusion a mené la jalousie entre personnes issues des mêmes communautés ou des mêmes minorités, mais dont l'ancienneté sur le sol français varie selon des motifs encore obscurs et obstrués par l'absence de statisticiens spécialisés sur ce sujet dignes de ce nom .
La loi du 7 mars 2016 relative aux droits des étrangers a introduit des mesures pour améliorer leur intégration, notamment via l'apprentissage du français, la participation à des programmes civiques, et l'accès à l'emploi. Mais qu'a-ton entrepris pour lutter contre les discriminations, notamment en fonction de la religion, et enrayer le manque de bonne foi et de parler vrai entre des collectifs, plus ou moins bien représentés, dont les relais auprès des autorités publiques sont en effet tributaires des hésitations, voire des tribulations, de fonctionnaires trop zélés et du manque de confiance de la part de simples coreligionnaires ou des concitoyens partageant les mêmes centres d'intérêt restant à partager ?
Chiffres-clés et contexte juridico-politique
Selon un rapport de l'INSEE (2022), les personnes d'origine étrangère représentent environ 10% de la population en France, mais elles sont sous-représentées sur le marché du travail avec un taux d'emploi inférieur de 8 points à celui des natifs. En 2019, 36% des personnes immigrées étaient en situation de pauvreté monétaire, contre 14% pour le reste de la population. Cela reflète la discrimination à l'embauche (documentée par le Défenseur des droits), où les CV à consonance étrangère reçoivent 30% moins de réponses positives que ceux aux noms à consonance française.
La question se pose cependant de savoir si ces personnes portant un patronyme à consonance étrangère ont les mêmes milieux d'appartenance, les mêmes ressources, le même capital culturel que celles qui viennent de "débarquer" et qui sont toujours brandis comme les pires, les plus vulnérables, les plus modestes, en bref les derniers arrivés ? Les différents instruments juridiques qui ont été dégainés jusqu'à présent ont davantage enchaîné des effets d'annonce ou compilé des mesures réactives, en raison d'une légitime immédiateté émotionnelle en cas d'atteinte aux mœurs ou de crimes odieux. Des paroles en l'air ou des cris dans la nuit !
En matière d'action positive, des initiatives comme le Label diversité ou le PAQTE (Pacte avec les quartiers pour toutes les entreprises) encouragent les entreprises à employer des personnes issues de l'immigration. Cependant, ces politiques restent minoritaires et souvent insuffisantes face aux défis structurels. Par exemple, un rapport du Haut Conseil à l'Intégration (2018) souligne que seuls 6% des jeunes d'origine étrangère accèdent à des postes qualifiés après leurs études, contre 18% des jeunes français.
Cet écart semble inquiétant tant il surfe sur des drames individuels, des parcours de vie ancrés dans le réel, arrimés à l'actualité, à l'activité des secteurs privé ou public, des associations ou de tout type d'organisations. L'instrumentalisation politique, notamment de la part de l'extrême-gauche et de ses remontrances reprises à rebours ou en velours, a été un tournant fatidique pour détourner l'attention des principaux concernés et les amener à repousser toute forme de ciblage, par crainte de formes de stigmatisations et de leurs conséquences : l'enfermement dans la radicalisation et l'aversion au principe de laïcité...
Échecs et écueils à éviter par la société civile pour partager les différentes formes de citoyenneté
Malgré ces efforts, l'évaluation des politiques d'intégration révèle des faiblesses importantes. Les quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV), où résident une proportion importante de personnes d'origine étrangère, continuent de subir des taux de chômage supérieurs de 15% à la moyenne nationale, selon les chiffres du ministère de la Cohésion des Territoires (2020). Les obstacles à l'insertion sont exacerbés par la ségrégation résidentielle et la concentration de la pauvreté, le manque de réseau, les fréquentations malencontreuses ou la fraternisation avec les voisins ou les voisines de proximité
La France, confrontée à un seuil de tolérance sociopolitique, voit la montée de tensions autour de l'immigration, souvent perçue comme une menace pour la cohésion nationale, en particulier depuis les réformes successives de l'immigration en 2018 et 2020, qui ont renforcé les critères de séjour tout en limitant les régularisations. Un choix doit être effectué concernant cet écartèlement, encourageant une effervescence, mais également un plus grande transparence relative aux politiques d'immigration. Surtout, comment ne pas évoquer la situation des personnes issues de l'immigration, français de nationalité depuis de nombreuses générations et qui sont soit écartées des sphères de décision ou, au contraire, envoyées au front de la promesse républicaine.
Théories et références
Les théories sociologiques de l'assimilation et de l'intégration, telles que définies par des penseurs comme Émile Durkheim et Dominique Schnapper, continuent de sous-tendre les politiques françaises. Cependant, des approches plus récentes, comme celle de l'inclusion multiculturelle théorisée par Will Kymlicka, suggèrent que des mesures spécifiques, notamment en faveur de l'action ou de l'onction positive, sont nécessaires pour corriger les inégalités persistantes, pour lutter contre le racisme antimusulman ou l'antisémitisme, pour la plus grande méprise, générant le plus grand mépris, vis-à-vis des racines chrétiennes sans récupérer ou vitupérer, pour toujours mieux interpréter la foi.
Le débat entre universalité républicaine et reconnaissance des différences culturelles reste au cœur des discussions sur l'intégration. Alors que certains plaident pour une neutralité rigide et ridicule des politiques publiques (Schnapper), d'autres, comme Patrick Simon et Abdellali Hajjat, soulignent que la reconnaissance des identités et la lutte contre les discriminations doivent être au centre de toute politique d'intégration efficace, voire en mettant en exergue des concepts de race, d'ethnie ou d'apparence physique de manière dangereuse, voire parfois détestable, avec finalement peu de concrétisations pour le quotidien de nos société avisées et qui acceptent d'évoquer ces questions de manière à la fois sélective et poétique. .
Conclusion
L'intégration des personnes d'origine étrangère en France nécessite des réformes profondes qui ne se contentent pas d'accueillir mais accompagnent réellement vers une intégration sociale et professionnelle. Cela implique de surmonter les échecs actuels, d'améliorer les dispositifs d'évaluation et de garantir une plus grande implication des entreprises, des associations et des syndicats, pour transformer l'accueil en une réelle chance d'insertion et d'accession à certaines responsabilités.
Sur le plan de l'argumentation administrative ou marketing, il semble que le critère de l'ancienneté ou les faits d'arme en faveur de notre nation peuvent être récompensés, à la fois sur le plan de l'embauche ou de la carrière, à condition de respecter des valeurs de neutralité ou de continuité, voire de la conscience du devoir bien fait, largement déjà partagée, malgré les procès d'intention ou les accusations fustigeant la professionnalisme ou le loyalisme, des accusations éhontément parodiées, scandées ou scandaleuses, causant le malheur... et susceptibles de provoquer des malentendus ou de révéler, de réveiller des visions, des conceptions soit objectives, soit subjectives, d'un autre âge, sujettes à caution ; susceptibles néanmoins d'observer ou d'écouter la récitation d'une antienne partagée en cœur ; de comprendre la plasticité d'un autre temps...
Mehdi Allal, juriste, historien spécialiste de la question noire en France et aux Etats-Unis ; résident du quarter Belleville-Amandiers-Couronnes (BAC) et Ménilmontant