Justice paralysée, impunité banalisée : pour en finir avec la culture du viol, la multiplication des violences sexistes et sexuelles (VSS) dans notre société et leur aboutissement tristement logique : les féminicides...
Le viol de Philippine par un récidiviste a bouleversé la France et pose une question cruciale : comment une telle tragédie a-t-elle pu se produire dans un pays où la justice est censée protéger ses citoyens et ses citoyennes, et en particulier les plus vulnérables ?
Ce drame ne peut plus être vu comme un fait isolé. Il révèle des dysfonctionnements profonds au sein de notre système judiciaire, ainsi qu'une culture du viol qui, malgré les efforts, persiste, signe la perte de vie humaines, en raison de la haine des femmes, le déni de leurs droits à mener leur vie comme elles l'entendent, le dénigrement de leurs choix sentimentaux, qui doivent être effectué sn toute indépendance., la énonciation de leurs mœurs,, qu'ils soient traditionnels ou non...
Des failles à combler pour une justice efficace
La récidive dans cette affaire montre une des faiblesses majeures de notre système : l'insuffisance du suivi des délinquants sexuels. Comment un individu ayant déjà été condamné pour des faits similaires a-t-il pu échapper à une surveillance stricte et commettre un nouveau crime ?
La réponse réside en partie dans le manque de moyens, mais aussi dans une gestion inadéquate des récidivistes. La nation doit s'unir pour renforcer la surveillance et la réinsertion des personnes condamnées pour violences sexuelles, afin que de telles horreurs ne se reproduisent plus, afin d'éviter des erreurs flagrantes et marquant les esprits de toutes les personnes dotées de bon sens, d'un sens inné de la nécessité d'être à la fois galant ou flatteur, sans preuve d'une lourde insistance...
Cependant, ce n’est pas uniquement une question de moyens ou de lois. C’est aussi une question de priorités. La protection des victimes et la prévention de nouvelles agressions doivent être placées au sommet des préoccupations de l’État. Il est urgent d'améliorer le processus judiciaire pour accélérer le traitement des plaintes pour violences sexuelles et garantir que chaque victime ait la possibilité de voir son agresseur jugé dans un délai raisonnable, de voir son agresseur éloigné et de pouvoir trouver refuge dans des lieux adaptés à la prise en compte de leur souffrance....
Vers une justice réactive et protectrice, avec des forces de police venant à la rescousse des victimes
Les statistiques sont inquiétantes : seul un faible pourcentage des viols signalés aboutissent à une condamnation. Ce chiffre, aussi choquant soit-il, reflète une réalité où de nombreuses femmes n’osent pas porter plainte, souvent par peur de ne pas être crues, par peu de faire preuve de cruauté, ou en raison de la lenteur du système judiciaire. Il est impératif de restaurer la confiance des victimes dans les institutions policières et judiciaires.
Pour cela, il faut garantir des procédures simplifiées et accessibles, des magistrats formés à la question des violences sexuelles et des professionnels capables de mieux comprendre l'impact psychologique de ces crimes. La protection des victimes, tant au niveau judiciaire que psychologique, doit devenir une priorité nationale; une grande cause nationale, au même titre que la santé mentale, que l'évolution des mentalités sur la nécessite de lutter contre les violences faites aux femmes, à tous les niveaux, dans tous les milieux !
Une responsabilité collective : rassembler les forces vives
Face à un drame aussi profond, la réponse ne peut être seulement institutionnelle. C’est la société dans son ensemble qui doit se mobiliser. Qu’il s’agisse des pouvoirs publics, des associations de défense des victimes, des citoyen.ne.s, ou des expert.e.s en droit et en psychologie, chaque acteur, chaque actrice a un rôle crucial à jouer pour éradiquer cette culture du viol.
La sensibilisation à ces enjeux doit commencer dès l’école, afin que chaque jeune comprenne l’importance du consentement et du respect de l’autre. L'éducation à la sexualité est une étape nécessaire pour accompagner les enfants à ne plus se toiser, se croiser sans se mépriser, en fonction de leur orientation sexuelle ou de leur sexe.
Le viol est une attaque contre les valeurs mêmes de notre République : liberté, égalité, fraternité. C’est une atteinte à la dignité humaine que nous ne pouvons tolérer. En tant que nation, nous avons la responsabilité de nous rassembler pour créer un environnement où les victimes sont soutenues, protégées, et où les agresseurs ne bénéficient plus d'aucune forme d'impunité.
Un appel à l’action commune
Ce drame doit marquer un tournant décisif dans la lutte contre les violences sexuelles. Nous ne pouvons plus attendre. Des mesures concrètes et ambitieuses sont nécessaires pour renforcer les dispositifs existants, améliorer la prise en charge des victimes, et sanctionner les agresseurs à la hauteur de la gravité de leurs actes.
Mais surtout, il nous appartient à toutes et à tous, au-delà des clivages politiques ou idéologiques, de faire de la lutte contre les violences sexuelles une nouvelle ambition sociale et sociétale.
Les violences faites aux femmes sont une menace pour la cohésion de notre société. Il est temps de construire un avenir où plus jamais une Philippine ne devra souffrir en silence, où chaque femme pourra marcher librement sans craindre pour sa sécurité, et où la justice sera synonyme de protection et de réparation, et non de paralysie.
Rassemblons-nous pour que l’avenir soit celui de la justice, de la dignité et du respect. Rassemblons-nous pour rendre un dernier hommage, si tant est que ce soit le dernier à la famille de cette jeune fille, en posant les termes du débat sur la place publique : la traçabilité des auteurs de tels actes doit être établi avec sérieux, pour obtenir toujours mieux en matière d'acceptabilité d'un échappatoire pour les violeurs... En matière de remise en liberté des multirécidivistes qui ont commis moults crimes aussi atroces qu'odieux, et qui doivent être rabaissés au rang d'individus devant demeurés interdits de toute relation amoureuse normale...
Voire de vils personnages devant restés reclus, sans pouvoir être reçus par leurs proches en dehors d'un forme d'encadrement imposé, sans un recadrage d'ordre psychologique, sans pouvoir obtenir toute l'aisance ou toute l'assurance qu'ils souhaitent, sans pouvoir prétendre au moindre exercice de responsabilités officielles, dès l'origine constituée par leur premier méfait, sous peine d'observer une défaite dans l'adhésion à notre vivre ensemble et à l'amour du prochain, dans notre projection vers de nouvelles règles nous préservant des pervers, des fantasmes et des complexes compassionnels ou complaisants, quel que soit la force de leur caractère affectueux, affable, et surtout affabulateur, un caractère affublé d'un adjectif si possible désigné comme "mordant" dans sa première version martyr, pour une première ébauche...