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Attaché principal des administrations parisiennes / Chargé de mission "Promesse républicaine" (DDCT) / Chargé de TD en droit constitutionnel à Paris Nanterre / Fondateur & Responsable du pôle "vivre ensemble" du think tank "Le Jour d'Après" (JDA) / Président de l'association La Casa Nostra / Membre du club du XXIème siècle / Secrétaire-adjoint de l'association des rapporteurs.trices de la CNDA (Arc-en-ciel) / Fondateur du média "De facto" / Député de l'Etat de la diaspora africaine (SOAD)

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Billet de blog 30 septembre 2024

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Attaché principal des administrations parisiennes / Chargé de mission "Promesse républicaine" (DDCT) / Chargé de TD en droit constitutionnel à Paris Nanterre / Fondateur & Responsable du pôle "vivre ensemble" du think tank "Le Jour d'Après" (JDA) / Président de l'association La Casa Nostra / Membre du club du XXIème siècle / Secrétaire-adjoint de l'association des rapporteurs.trices de la CNDA (Arc-en-ciel) / Fondateur du média "De facto" / Député de l'Etat de la diaspora africaine (SOAD)

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Appel à l’unité des musulmans, aux initiés ou aux installés, ainsi inséminés...

A Myriam ENCAOUA, Marie TAFFOUREAU, Emma BOISSIER, Eugénie BASTIE, Soraya ALLAL et Aminata SECK... A Mohamed LAMINE TOURE et Thomas KOFFI... Par Mehdi ALLAL, fonctionnaire territorial, enseignant et auteur...

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Attaché principal des administrations parisiennes / Chargé de mission "Promesse républicaine" (DDCT) / Chargé de TD en droit constitutionnel à Paris Nanterre / Fondateur & Responsable du pôle "vivre ensemble" du think tank "Le Jour d'Après" (JDA) / Président de l'association La Casa Nostra / Membre du club du XXIème siècle / Secrétaire-adjoint de l'association des rapporteurs.trices de la CNDA (Arc-en-ciel) / Fondateur du média "De facto" / Député de l'Etat de la diaspora africaine (SOAD)

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Appel à l’unité des musulmans et des musulmanes, aux initiés ou aux installés, ainsi inséminés et alités, ainsi altruistes ou altérés, ainsi hébétés et en tête ?

A Myriam ENCAOUA, Marie TAFFOUREAU, Emma BOISSIER, Eugénie BASTIE, Soraya ALLAL, Loreleï MIROT, Daniela LOUIS et Aminata SECK...

A Mohamed LAMINE TOURE et Thomas KOFFI ! Pascal PRAUD ! Bertrand DELANOË, Christian SAUTTER, Anne HIDALGO, Lamia EL AARAJE, Ian BROSSAT et Raphaëlle PRIMET, Rachida DATI, Nicolas SARKOZY et Carla BRUNI...

Par Mehdi ALLAL, fonctionnaire territorial, enseignant et auteur...

Face à l'escalade, face à une escapade, face à la mascarade, face à la parade de la violence incandescente au Proche-Orient, et alors que le spectre limpide, insipide en vérité, d'une nouvelle guerre s'avance, se vante dangereusement, éventée comme une brûlure qui n'est visiblement, manifestement plus soignée, une voix s’élève, celle du ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, depuis Beyrouth, depuis les routes de la soie jusqu'aux confins de la Sibérie, depuis Bombay, New Delhi ou Djakarta, depuis les anciens ports "négriers" jusqu'aux rives de l'Amérique, depuis New York et San Francisco, depuis Orléans jusqu'à l'horizon, depuis les comptoirs jusqu'aux "compilations" immatriculées, jusqu'à une conception immaculée du chagrin et de la pitié, jusqu'au prisme et la primauté, la primeur d'un monde foncier et rapace, dont la noirceur nous semble internée, incarcérée, et enclavée, entérinée, esclave de sociétés déversant leur bile...

Il exhorte Israël à ne pas ouvrir un deuxième front en lançant une incursion terrestre au Liban, à reporter l'inratable, à supporter les raclées, les "reculades" en son sein, avec les anciens, dans une enceinte inaccessible, des reculs dont la laideur n'est qu'une supposition.

Parallèlement, pareillement, il en appelle au Hezbollah pour qu'il s’abstienne de toute action déstabilisant davantage une région déjà sur le fil du rasoir, rafistolée à coup de résolutions inattendues, pour qu'il s'abstienne d'un nouveau "carton" sur Tel Aviv ou une autre ville, justifié par les incessantes agressions, les pénétrations terrestres prohibées ?

Le message est clair et doit "claquer", doit se décalquer dans toutes les langues parlées, un pari peu près d'être remporté : le temps presse, à toute vitesse, et la paix reste encore possible si nous saisissons cette dernière opportunité, si nous poursuivons cet unique objectif, si nous opposons une objection à la taille, à la hauteur d'un volte-face, en forme de tollé qui serait unanimement salué : une obsession pour de nombreux observateurs ? Un honneur et du bonheur seulement pour les autres, pour les altruistes et les altérés ?

En tant que musulmans et musulmanes, conscients de la misère des enjeux et solidaires des souffrances humaines, nous devons répondre à cet appel, taillé au scalpel par ce billet, pour "scalper" les génocidaires, sans accabler les fauteurs, troublants et cassant, cet appel venu du lointain, du vivant de Jacques Chirac, de Dominique de Villepin, d'un pays réuni derrière lui.

La France a plusieurs fois montré sa volonté d’agir pour la paix au Liban, terre de diversité et de brassage ethnico-religieux, mauve et abricot, lumineux et luxuriant, luisant et littéralement conçu pour plus nombreux, pour les pouilleux et les gracieux, les "poulets" et les "déployés", les graciés et les garçonnes...

Nous devons suivre cet exemple, et ne pas permettre que cette situation dégénère en un conflit global, en une déflagration au caractère totalitaire, un matelas et des coutelas pour un retour au bercail, les tueries et les craquelures en trop, les atermoiements insufflés...

Il est de notre devoir de soutenir le Liban, non seulement parce qu'il est un bastion, un véritable fief pour une fieffée cohabitation pacifique entre les différentes confessions, entre les croyances, entre les chefferies, mais aussi parce que la guerre ne peut qu’engendrer davantage de haine et de divisions, similaires aux scènes d'antan, aux scenarii à la petite semaine, aux traversées du désert, des divisions qui peuvent servir ou desservir une cause pourtant juste et parfois rustre : une dose de symboles dans un monde de brutes.

Depuis des décennies, le Liban a su maintenir un équilibre fragile, offrant au monde l'image d'un pays où chrétiens, par exemple les maronites ou les druzes, des sunnites, des chiites, et d'autres minorités, vivent ensemble, depuis la nuit des temps et pour l'éternité, quelle que soit l'issue finale.

Mais aujourd'hui, cet équilibre est menacé par les ambitions géopolitiques de ceux qui cherchent à instrumentaliser, à corrompre cette diversité, une cible des interventions militaires, des ambitions personnelles, des sempiternelles rengaines et répliques des va-t-en-guerre...

Une incursion singulière israélienne au Liban ouvrirait un second front dans la région, plongeant non seulement ce pays, déjà si meurtri, mais aussi toute le Moyen-Orient dans un conflit d’une ampleur inédite, insolite, celle d'un soliste.

Cette hypothèse doit être évitée à tout prix, comme un chargeur dans une prise mouillée, posé sur le torse ou dans le dos d'un fellaga, d'un pied-noir, d'un juif algérien d'un appelé ou encore d'un harki sans bourse ou sans boussole.

Jean-Noël Barrot, en appelant à un cessez-le-feu sous l'égide de l'ONU, voire de l'Union européenne (UE), montre la voie de la diplomatie et du dialogue, nichée à la bonne enseigne, celle du concert des nations et des nationalités.

Une paix durable ne peut être atteinte que par la négociation et la reconnaissance mutuelle, le respect intemporel, intempestif, qui ne s'avoue jamais vain, qui serait sain pour nous tous et nous toutes, qui ne roule jamais pour sa "bosse" : plus personne n'étrillant et ne riant dans son bon coin, loin des guenilles et des cadavres, exquis pour certains, requis pour la plupart, comme les requins, comme les tunisiens et les maroquins, les mannequins, comme les phacochères d'une « fachosphère » virtuelle, émiettées, éparpillées, esquissées ?

Nous, musulmans et musulmanes du monde entier, avons le devoir d’apporter notre soutien à cette initiative. Le Proche-Orient, et le Liban en particulier, ne doivent pas devenir, faire advenir, faire survenir une nouvelle terre de conflits interminables, mais un exemple de cohabitation d'une finesse inouïe, une gloire aux différences, à l'opposé de la glose baroque et loufoque, pour le dialogue et les conversations, les reconversions des peuples, et non pour la réalité d'une "prison à ciel ouvert", d'un pion dans un préau, du plomb dans la peau, d'un pantin "peinturluré" et "dézingué" en commun...

L’histoire du Liban est celle d’un pays qui, malgré les guerres et les tensions, a toujours cherché à préserver, réserver cette harmonie à ses communautés. En tant que croyants et croyantes, nous devons nous inspirer de cette vision et la défendre, étendre le terrain miné, qu'il faudrait mailler, de la préservation du pacifisme, la détente cordiale, celle de la brisure et de la fin des armures, de la fin des bavures.

La paix est la seule voie possible. L’embrasement général, que certains tentent de provoquer, n’apportera que plus de souffrances aux populations civiles. Nous devons empêcher cela, en agissant ensemble pour soutenir la stabilité, maintenir la sérénité et nourrir la sororité, l'écoute de sonorités qui passent mal dans le camp de ceux qui fourbissent leurs armes, qui fournissent des munitions, qui fourmillent désormais par centaines de milliers : un détail estimeront certains, une sérieuse entaille à l'humanité selon les autres...

Soutenons la diplomatie, soutenons la paix, et engageons-nous à œuvrer pour un avenir où les conflits seront remplacés, seront rapiécées par le dialogue et la coopération. En tant que musulmans et musulmanes, et en tant qu’êtres humains, c’est notre devoir moral, c'est notre force mentale, collective et impérieuse, mélancolique et méticuleuse, mais gravé dans du marbre soyeux et poli, dans un arbre que l'on peut assimiler à un saule pleureur et non à un chêne.

Le Liban, symbole des mélanges et des métissages, ne doit pas être la victime de ceux qui cherchent à diaboliser. Ensemble, soutenons le Liban et préservons cette vision de la coexistence, cet aperçu des connivences, de la confiance en son prochain, depuis le judaïsme jusqu'à l'islam, en passant par la charité chrétienne, qu'elle soit le résultat de protestations, de procrastinations pour un amour immodéré de Jésus, le résultat de la négation du "j'y suis, j'y reste"...

Parce qu’un Liban en paix est un espoir pour le monde entier. Un "parjure" majeur pour Benjamin Netanyahou. Une injure d'un rageur pour les résistants islamistes. Une fêlure dans une région stratège, qui demeure aux mains des prédateurs, avant l'heure H, comme l'expression métaphorique d'une rature dans un cahier. Ou celle d'une morsure mortelle d'un serpent dans un conte africain, celui, en lingala, des "tontons macroutes" ? La biture après l'ivresse de la bonté, une pelure d'oignon, de la démesure et les rayures zébrées, zélées, d'une marinière ?

Un arpège réussi, qui ruisselle sans flancher, sans trancher dans le vif du sujet, avec une trachée indispensable à tous les métèques, aux tics et aux trocs, aux triplés d'une famille juive recomposée, aux multiples courants issus du Coran, aux racines festives d'une réforme qui ne se prosterne, ne se prostitue aucunement ou d'une foi catholique et non chaotique, non épurée, non éludée…

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