Alors que s’achève la fête de l’Huma, sur une certaine cacophonie quant à la stratégie politique à adopter pour les futures élections européennes de 2024, il est grand temps de rejouer la carte de l’Union. Au-delà des invectives et des rodomontades sur la place des uns et des autre au sein de la NUPES, le peuple de gauche attend de nos partis une certaine clarté, pour ne pas dire une certaine clairvoyance, face à la droite et à l’extrême-droite.
Ne laissons pas l’amour de l’Europe aux seules forces gouvernementales, qui s’en sont servi comme d’un tremplin pour leurs ambitions électorales et dirigeons-nous vers une réforme de la construction communautaire qui donne davantage de place aux citoyens et aux forces démocratiques. Rappelons que l’Europe des droits de l’homme, et de la lutte contre le racisme & les discriminations, s’est jouée à l’unisson de tous les progressistes, y compris le PCF.
Ces forces progressistes s’accordent à considérer que le fonctionnement actuel de l’UE est largement perfectible et les plus perfectionnistes d’entre nous ont élaboré des projets des plus ambitieux pour à nouveau faire de l’Europe un moteur des avancées sociales et non ce « monstre » technocratique et froid qu’elle est devenue aujourd’hui. Oui, à une Europe fédérale, avec en tête le couple franco-allemand ! Profitons du Brexit pour construire une véritable Europe de la défense, tandis que les tendances belliqueuses s’affirment à l’Est, et notamment en Ukraine !
Certes, la NUPES n’a pas que des adeptes ; certes, il existe encore des points de désaccords. Mais est-ce une raison pour laisser les mains libres aux forces réactionnaires, partis de gouvernement en tête, pour jouer la carte des pro-européens et des démocrates convaincus ? Beaucoup de nos camarades ont voté « non » aux derniers traités, notamment lors du référendum sur la Constitution européenne, mais il existe un espace pour se mettre d’accord et rafler le plus de sièges au Parlement européen.
Les forces de gauche au niveau des pays membres attendent de la France un modèle de partition, une orientation limpide et rapide, un leadership. Reste à s’entendre sur les figures qui pourront incarner cette inclinaison ; or, il en existe de nombreuses, de Raphael GLUCKSMANN à Julien BAYOU, en passant par Ian BROSSAT ou Olivier FAURE, ou du côté des femmes : Mathilde PANOT ou Clémence GUETTE, c’est-à-dire toute une génération prête à en découdre avec Emmanuel MACRON et sa déplorable théorie sur la fin de l’affrontement gauche/droite, qui laisse en réalité le champ disponible pour le Rassemblement national, comme on a pu le constater lors du précédent quinquennat.
D’illustres hommes de gauche, comme François MITTERRAND ou Robert BADINTER, ont montré le chemin de cette union nécessaire pour les plus nécessiteux, et tous les laissés pour compte de la « promesse républicaine ». À l’heure du développement des « Fake news » et des « complotismes », la gauche doit désormais assumer ses responsabilités et recréer une internationale du progrès, capable de produire des raisonnements rationnels sur les déséquilibres de ce monde et du chaos actuel.
Les résultats des derniers scrutins en Amérique latine ont démontré que cette gauche est encore bien vivante et capable de renverser les dictatures. Osons l’Union ! Osons le progrès ! Osons la victoire !