Le mystère de Gilda Ammendola, cette Napolitaine de 32 ans retrouvée morte le 22 janvier dans sa cellule de la prison française de Fleyry Merogis, n'est toujours pas élucidé.
Elle avait été arrêtée le 10 juillet 2021 avec son complice GC, un homme de 51 ans originaire de Torre del Greco (NA) et résidant à Vasto, à la suite d'un contrôle des bagages des passagers du vol sur lequel ils voyageaient.
A destination de Lyon, le vol 4Z163 était parti de Lusaka en Zambie et devait effectuer deux escales techniques, la première à l'aéroport de Johannesburg et la seconde à celui de Charles De Gaulle.
C'est là que la police douanière a découvert, à l'intérieur de deux valises appartenant à GC, dix kilos d'héroïne répartis en huit briques et dissimulés parmi les vêtements de leur propriétaire. Avec la drogue, ont etè trouvès des objets personnels appartenant à la victime, ce qui lui ouvrait les portes de la prison, ainsi qu'à son compagnon de voyage.
Et c'est justement la détention préventive qui va séparer les destins de ces deux "mules" italiennes.
Enfermé à la prison de Saint Denise, l'homme a déclaré aux enquêteurs qu'il avait accepté le voyage en échange d'une somme de 8. 000 euros.
Il se serait ensuite enfermé dans un mutisme prolongé, affirmant craindre pour sa sécurité, ce qui l'aurait maintenu enfermé jusqu'à aujourd'hui.
Cependant, grâce à son avocat, la femme a réussi à sortir en mars 2022 et a été assignée à résidence, bien que sous surveillance spéciale, dans un lieu situé à une dizaine de kilomètres de Paris, jusqu'à l'audience en janvier 2023.
Le verdict de condamnation en première instance lui aurait rouvert les portes de la prison, jusqu'à l'épilogue final de la découverte de son cadavre dans sa cellule.
Mais les parents de la victime n'ont pas etè convaincus par la version fournie par la France.
Et ce malgré les résultats d'une première autopsie, demandée par les enquêteurs français, qui aurait confirmé l'hypothèse d'une mort par pendaison.
Mais la femme n'ayant ni ceinture ni lacets, et donc on peut se demander ce qu'elle a utilisé.
Ensuite, il y a l'appel téléphonique que la femme aurait passé à ses proches, dans lequel elle demandait qu'on lui apporte un pyjama et des lentilles de contact, ainsi que d'autres effets personnels. Elle a expressément demandé que tout lui soit livré dans un bref délai.
Cette femme était mère d'une fillette de huit ans, et cet élément ne peut qu'avoir joué un rôle dans la décision du prétendu suicide.
Il y aurait ensuite les déclarations de son compagnon de voyage GC, qui dirait craindre des représailles de la part de leurs contacts.
Et puis il y aurait les vérifications sur les voyages de la victime dans les mois précédant son arrestation.
La vérification des visas contenus dans son passeport au cours des dix-huit mois précédant son arrestation montrerait qu'elle s'était rendue six autres fois en Afrique, et qu'à cinq reprises au moins le voyage de retour aurait fait escale à Paris et à Johannesburg.
Les proches de Gilda Ammendola, par l'intermédiaire de leur avocat, auraient demandé au parquet de Rome, qui enquête sur les citoyens italiens disparus à l'étranger, d'ouvrir une enquête dans l'hypothèse d'incitation au suicide. (cm)
Billet de blog 2 avril 2023
Le suicide de la citoyenne italienne dans la prison parisienne reste un mystere
Malgré les résultats d'une première autopsie les proches de Gilda Ammendola ne sont pas convaincus, et auraient demandé au parquet de Rome, qui enquête sur les citoyens italiens disparus à l'étranger, d'ouvrir une enquête dans l'hypothèse d'une incitation au suicide.
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