Meloni Claudio (avatar)

Meloni Claudio

translator - traducteur

Abonné·e de Mediapart

61 Billets

0 Édition

Billet de blog 25 février 2022

Meloni Claudio (avatar)

Meloni Claudio

translator - traducteur

Abonné·e de Mediapart

Les préoccupations des syndicats italiens

La fusion conclue début 2021 entre Fiat Chrysler Automobiles NV et PSA Groupe a réuni sous un même toit 14 marques différentes, avec 6 millions de voitures vendues l'an dernier. E pour le premier exercice a etè un succès : 15,1 milliards de dollars (13,4 milliards d'euros) de bénéfice net, pour 152 milliards de dollars de recettes nettes. Mais ce n'est pas tout un chemin de roses.

Meloni Claudio (avatar)

Meloni Claudio

translator - traducteur

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Illustration 1

Une politique pressante de réduction des dépenses, combinée à une stratégie de prix agressive, a permis au groupe Stellantis d'obtenir un résultat économique inespéré pour 2021: 15,1 milliards de dollars (13,4 milliards d'euros) de bénéfice net, pour 152 milliards de dollars de recettes nettes.

Ce sont les premières données économiques du géant de l'automobile né en janvier dernier de la fusion entre le groupe italo-américain Fiat Chrysler Automobiles NV, et son ancien rival français PSA Groupe.

Ce résultat se traduit, comme l'écrit le Corriere della Sera, par une distribution de revenus aux salariés pour un montant total de 1,9 milliard. Pour les employés italiens il s'agit d'une augmentation salariale unique de 450 €, qui s'ajoute à la prime de productivité de 1 400 €. 

Le responsable de ce succès incontestable c'est, comme l'écrit Le Monde, le directeur général Carlos Tavares. Tavares est arrivé chez PSA il y a une dizaine d'années en provenance de Renault, et avant de sauver Peugeot et Citroën il avait déjà réussi à faire des bénéfices chez Opel. Et c'est précisément la maximisation de la compétitivité, associée à la quasi-élimination des arrêts de production, qui aurait été à la base du succès économique de l'exercice 2021 chez Stellantis.

La fusion conclue début 2021 a réuni sous un même toit 14 marques différentes, avec 6 millions de voitures vendues l'an dernier.
La méthode Tavares de recherche de la compétitivité repose, d'une part, sur le déplacement de la production des petites voitures du segment B vers les pays à faible coût de main-d'œuvre et, d'autre part, sur la mise en concurrence des différentes usines de production.
Tels sont les fondements de la politique industrielle qui a permis à l'actuel dirigeant de Stellantis de réaliser des bénéfices chez son précédent employeur, le groupe Renault-Nissan.

Mais ce n'est pas un chemin pavè de roses comme on pourrait le croire.

Les syndicats, notamment ceux italiens, sont particulièrement inquiets. Alors que PSA produit depuis un certain temps déjà des voitures totalement électriques dans ses usines françaises, qui sont la production du futur, dans les usines italiennes ils sont toujours coincés avec des moteurs à combustion, tant pour les voitures que pour les bus. Au mieux l'accent a été mis sur les modèles dotés d'un moteur hybride.
Si vous lisez ensuite les déclarations de Tavares rapportées par le quotidien le plus vendu d'Italie, vous pouvez comprendre les préoccupations de la FIOM-CGIL.

Hier, le Corriere della Sera a indiqué que " le passage à l'énergie électrique " entraîne " une augmentation de 40 à 50 % des coûts de production par rapport à un véhicule classique ". Ce fait, combiné au manque de matières premières stratégiques telles que les semi-conducteurs, conduit inévitablement à la conclusion que le centre de gravité de l'activité de production pourrait être déplacé vers la Chine à l'avenir. C'est là que se trouve le marché de la voiture électrique le plus avancé au monde. En outre les Chinois, qui étaient auparavant actionnaires de PSA, se sont récemment défaits de leurs participations. Tout ceci nous amène à penser que les capitaux chinois sont susceptibles d'entrer à l'avenire dans celui de FCA.  (cm)

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

L’auteur n’a pas autorisé les commentaires sur ce billet