« 2024, les arabes dans le four crématoire ».
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C’est cette inscription raciste, retrouvée sur le mur d’une personne jugée « arabe », que dénonce, le 5 juin 2024, le Conseil français du culte musulman (CFCM). L’inscription est d’une violence inouïe, un appel au meurtre génocidaire, insultant au passage la mémoire des victimes juives du nazisme. Dénonçant cette incitation au meurtre de masse, le CFCM écrit : « Les héritiers des antisémites d’hier n’ont pas abandonné ce qui leur a été légué. Ils continuent d’y puiser leurs idées et de s’y référer pour s’attaquer à leur nouvelle cible, la composante ‘arabo-musulmane’. Pour autant, ceux qui pensent que ces extrémistes ont abandonné leur haine de la composante juive se trompent lourdement. »
Commentant ce message, Florence Bergeaud-Blackler, anthropologue chargée de recherche au CNRS, écrit que le CFCM mélangerait « islamophobie, atteinte à la liberté d'expression, shoah et discrimination ». Elle ne condamne pas le message d’incitation au meurtre de masse visant « les arabes ». Elle attribue au CFCM une confusion entre « islamophobie », terme que le CFCM n’utilise pas dans son tweet, et shoah, alors que c’est bien l’auteur du tag qui appelle à utiliser un outil de l’extermination de masse des juifs et des rroms d’Europe contre des « arabes ».
Florence Bergeaud-Blackler n’explique pas en quoi « les arabes dans le four crématoire » relèverait de la liberté d’expression, ni en quoi dénoncer cette expression relèverait d’une « atteinte à la liberté d’expression ». Vouer toute une catégorie de nos concitoyen-nes parce qu’ « arabes » au four crématoire est donc pour elle une idée qui serait protégée par la liberté d’expression. Le CNRS va-t-il organiser un colloque sur le sujet ?