
Agrandissement : Illustration 1

"Les associations de l'Observatoire du Droit à la Santé des Étrangers ont le regret de vous faire part de l'expulsion imminente de monsieur S vers la Mali, par la préfecture de la Seine-et-Marne. Il est enfermé au centre de rétention du Mesnil-Amelot depuis le 26 décembre. Au Mali, il ne pourra pas bénéficier de la prise en charge médicale que nécessite son état de santé. Ses jours sont en danger. Les ministères de la santé et de l'intérieur ont été alertés : ils doivent stopper cette expulsion."
Voici le message diffusé par les associations ce vendredi 26 janvier 2018. Vous pouvez vous aussi relayer le tweet :
Depuis 1997, suite à la mobilisation des associations, notamment dans la lutte contre le sida, la loi a rendu les étrangers vivant avec une pathologie grave inexpulsables. L'année suivante, une loi mettait en place un titre de séjour pour les personnes dans cette situation. Ce droit a toujours été malmené par les préfectures et les gouvernements. Il a été rogné, mais il devrait encore s'appliquer.
Or, comme le rappelle les associations : "Monsieur S n'est pas un cas isolé, depuis juin 2012, nos associations ont été informées de nombreuses situations similaires dont certaines ont conduit à l'expulsion. La mobilisation associative et citoyenne aura permis d'éviter que certaines de ces personnes ne soient renvoyées vers une mort certaine."
Plus de vingt ans après, alors que certain-es osent nier l'existence du racisme d'État, cautionnant ainsi ces condamnations à mort, cette intervention d'Act Up-Paris lors du Sidaction de 1996 n'a rien perdu de son actualité : "Pays de merde".