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Une rupture devenue inévitable
Depuis les élections européennes, où sa liste Place publique – PS avait créé la surprise, Glucksmann n’a cessé de prendre ses distances avec Jean-Luc et son mouvement. Ces dernières semaines, il a confirmé ce que beaucoup pressentaient : « La gauche ne peut pas se reconstruire sur la colère seule. Il faut une gauche du réel, du travail, et de la République », déclarait-il lors d’un déplacement en Gironde.
Ce positionnement marque la fin d’un cycle d’alliances tactiques né avec la NUPES en 2022. Pour Glucksmann, la coopération avec LFI est devenue impossible sur le fond : divergence sur l’Europe, la laïcité, l’international, et surtout le ton politique.
Une stratégie présidentielle claire : crédibilité et rassemblement
En rompant avec LFI, Glucksmann sait qu’il prend un risque politique. Mais il mise sur le besoin d’une gauche apaisée et crédible, capable de parler aux classes moyennes comme aux ouvriers.
Les sondages récents montrent une sympathie croissante pour sa démarche, notamment chez les électeurs de centre-gauche déçus du macronisme. Il veut incarner une gauche de gouvernement, à la fois ferme sur les valeurs et pragmatique dans les solutions.
Les défis à venir
Reste à transformer cette posture en force d’entraînement électorale. S’il parvient à consolider autour de lui le Parti socialiste, les écologistes modérés et certaines figures indépendantes, Glucksmann pourrait bien devenir le pôle de stabilité d’une gauche post-NUPES.
Raphaël Glucksmann veut prouver qu’on peut parler de gauche sans crier, rêver sans mentir, agir sans renoncer. Sa rupture avec LFI n’est pas seulement une stratégie de survie : c’est le socle d’une nouvelle offre politique, républicaine, européenne et sociale.