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Billet de blog 5 décembre 2025

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Vaccins à ARNm et Mortalité à Long Terme : résultat de l’étude EPI-PHARE

Une nouvelle étude française de très grande ampleur, menée par le groupement scientifique EPI-PHARE (ANSM et Cnam), vient d'apporter une réponse définitive à cette interrogation. Publiée dans la revue scientifique JAMA Network Open, elle est l'une des premières au monde à évaluer l'impact de ces vaccins sur la mortalité générale sur une période de quatre ans.

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L'exigence de données sur le long terme

Depuis leur déploiement massif fin 2020, les vaccins à ARN messager (ARNm) contre la COVID-19 ont fait l'objet d'une surveillance sans précédent. Si leur efficacité à prévenir les formes graves et les décès liés au virus à court terme a été rapidement et largement prouvée, la question de leur impact sur la mortalité toutes causes à long terme est restée un sujet de préoccupation, alimentant souvent les controverses.

Une nouvelle étude française de très grande ampleur, menée par le groupement scientifique EPI-PHARE (ANSM et Cnam), vient d'apporter une réponse définitive à cette interrogation. Publiée dans la revue scientifique JAMA Network Open, elle est l'une des premières au monde à évaluer l'impact de ces vaccins sur la mortalité générale sur une période de quatre ans.


La Vaste Confirmation d’EPI-PHARE : Un Risque Réduit de 25 %

L'étude d'EPI-PHARE a analysé les données du Système national des données de santé (SNDS) français, couvrant près de 29 millions de personnes âgées de 18 à 59 ans, vaccinées ou non, entre mai et octobre 2021.

Les conclusions principales sont sans ambiguïté

  • Absence d'Augmentation de la Mortalité : L'étude confirme que les vaccins à ARNm (Pfizer-BioNTech ou Moderna) n'augmentent en aucun cas le risque de décès toutes causes à long terme (sur 4 ans).
  • Un Effet Protecteur Global : Les personnes ayant reçu au moins une dose de vaccin à ARNm présentaient en réalité un risque de décès toutes causes réduit de 25 % sur la période de suivi, comparativement aux non-vaccinées.
  • Protection Contre les Causes Majeures : Cette réduction du risque n'était pas limitée au COVID-19. Elle était également observée pour les principales causes de décès, y compris les maladies cardiovasculaires et les cancers, suggérant un effet protecteur généralisé du statut vaccinal.

En plus de cette baisse de la mortalité toutes causes, l'étude a réaffirmé l'efficacité des vaccins à prévenir la mortalité spécifiquement liée à la COVID-19, avec une réduction de 74 % du risque chez les personnes vaccinées.

Une Cohérence Internationale face aux incertitudes 

Les résultats de l'étude française s'inscrivent dans une tendance largement confirmée par d'autres travaux pharmaco-épidémiologiques internationaux, renforçant le consensus scientifique sur la sécurité des vaccins à ARNm :

  • L'effet de Réduction de la Mortalité Globale : De nombreuses études mondiales ont déjà indiqué que la vaccination est associée à une réduction de la mortalité toutes causes. Une étude menée en Norvège sur la période 2021-2023, par exemple, a également démontré un taux de mortalité toutes causes plus faible chez les individus vaccinés.
  • Sécurité Cardiaque Confirmée : Les préoccupations initiales concernant les effets secondaires cardiaques rares (myocardites et péricardites), principalement observés chez les jeunes hommes après la deuxième dose, n'ont pas remis en cause le profil bénéfice-risque. Des données de l'Office for National Statistics (ONS) au Royaume-Uni ont montré qu'il n'y avait pas d'augmentation du risque de décès cardiaque ou toutes causes après les vaccins à ARNm chez les jeunes. De plus, le risque de myocardite après une infection à COVID-19 est jugé significativement plus élevé que celui lié à la vaccination.

La publication de l'étude EPI-PHARE, avec son suivi de quatre ans sur une cohorte de près de 29 millions de personnes, marque une étape majeure dans l'évaluation de la sécurité à long terme des vaccins à ARNm. Elle dissipe les craintes concernant une potentielle augmentation tardive de la mortalité.

En recoupant ces données avec les conclusions internationales (Norvège, Royaume-Uni), le message scientifique est clair : la vaccination contre la COVID-19 non seulement protège efficacement contre le virus lui-même, mais est également associée à une baisse globale du risque de décès sur le long terme, consolidant ainsi la preuve des bénéfices de cette intervention de santé publique.

Lien vers l’étude : https://www.epi-phare.fr/actualites/communique-de-presse-04-12-2025/

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