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Billet de blog 6 septembre 2025

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Vers une gauche de gouvernement : l’unité se dessine sans la France insoumise

La rentrée politique marque un tournant majeur pour les forces de gauche qui affichent une volonté claire : dépasser les divisions héritées de la NUPES pour bâtir une alternative crédible et gouvernable. Cette recomposition s’appuie sur les initiatives des écologistes et du PS, tout en assumant une rupture nette avec LFI, jugée incompatible avec une démarche de coalition gouvernementale.

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Une initiative écologiste fédératrice

À l’initiative de Marine Tondelier, secrétaire nationale d’Europe Écologie-Les Verts, plusieurs formations, Parti socialiste, Parti communiste, Génération.s, Génération écologie, Debout ! et l’Après se sont retrouvées début septembre afin de travailler à une plateforme commune pour l’après-Bayrou.
Cette rencontre illustre une volonté partagée : créer un espace politique crédible, capable de négocier des accords de gouvernement avec d’autres forces progressistes et républicaines. Contrairement aux alliances de circonstance du passé, il s’agit cette fois d’ouvrir la voie à une gauche de responsabilité, prête à gouverner sur des bases claires.

La rupture assumée avec la France insoumise

La grande absente de cette initiative est la France insoumise, qui a refusé d’y participer. Loin d’être un handicap, cette absence est désormais perçue comme une opportunité par une partie croissante de la gauche.


De nombreux responsables politiques, du PS aux écologistes, considèrent que la stratégie de confrontation permanente de LFI, son refus de compromis et ses ambiguïtés institutionnelles rendent impossible la construction d’une majorité stable. En se démarquant de Jean-Luc et ses proches, les autres forces de gauche entendent tracer un chemin plus réaliste, tourné vers la négociation parlementaire et le compromis démocratique.

Le message est clair : la gauche rassemblée autour des écologistes et des socialistes ne veut pas seulement incarner l’opposition, mais démontrer sa capacité à gouverner. Cela implique d’élaborer un programme commun crédible sur les grands enjeux du moment, transition écologique, justice sociale, réindustrialisation, sécurité, Europe, et de se préparer à conclure des accords de gouvernement avec des partenaires potentiels, notamment du centre gauche ou de la mouvance républicaine sociale.

Dans cette perspective, la référence à l’expérience allemande ou espagnole revient régulièrement : une gauche plurielle, sans extrémisme, capable de former des coalitions solides et d’assumer la culture du compromis.

2027 en ligne de mire

Si la priorité immédiate reste la chute du gouvernement Bayrou et la préparation d’une alternative parlementaire, l’horizon stratégique est bien celui de l’élection présidentielle de 2027.


Des personnalités comme Raphaël Glucksmann, Olivier Faure ou encore Marine Tondelier travaillent déjà à poser les jalons d’une candidature unique issue de cette gauche de gouvernement. L’enjeu est de taille : rompre avec l’éparpillement et offrir aux électeurs une alternative crédible face à la droite et à l’extrême droite.

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