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Billet de blog 13 novembre 2025

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BBC - Un rapport met en lumière les biais dans la couverture de la guerre à Gaza

Un mémo interne explosif rédigé par Michael Prescott, ancien conseiller en normes éditoriales de la chaîne, a été divulgué la semaine dernière, accusant la BBC d'un biais systémique dans sa couverture de la guerre à Gaza.

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© https://www.telegraph.co.uk/

La BBC, pilier du journalisme public britannique, traverse l'une de ses pires crises depuis des années. Un mémo interne explosif rédigé par Michael Prescott, ancien conseiller en normes éditoriales de la chaîne, a été divulgué la semaine dernière, accusant la BBC d'un biais systémique dans sa couverture de la guerre à Gaza.

Ce document, adressé au Conseil des normes et directives éditoriales de la BBC, a non seulement exposé des failles graves dans le traitement du conflit israélo-palestinien, mais a aussi coïncidé avec un scandale sur l'édition trompeuse d'un discours de Donald Trump dans un documentaire de la série Panorama. Résultat : les démissions en cascade de hauts responsables, dont le directeur général Tim Davie et la directrice de l'information Deborah Turness, ont plongé la chaîne dans le chaos.

Le mémo Prescott : Une bombe à retardement

Michael Prescott, journaliste respecté et ancien conseiller de la BBC, a rédigé ce rapport confidentiel pour alerter sur des "biais éditoriaux involontaires" qui minent la crédibilité de la chaîne. Bien que le document aborde plusieurs sujets, c'est sa section sur la guerre à Gaza qui a provoqué le plus de remous. Prescott y dénonce une partialité anti-israélienne, particulièrement flagrante au sein de BBC Arabic, la branche arabophone de la BBC.

Selon Prescott, les contributeurs de BBC Arabic ont pratiqué une "sélection sélective" des histoires critiques envers Israël, amplifiant les récits défavorables à l'État hébreu tout en ignorant ceux qui pourraient nuancer le tableau. 

Par exemple, le 7 octobre 2023, jour de l'attaque du Hamas contre Israël, le site web de BBC News a publié 19 articles sur les otages israéliens enlevés par le groupe terroriste.

À l'inverse, BBC Arabic n'en a diffusé aucun ... En revanche, chaque article critique d'Israël publié sur le site anglais a été repris intégralement sur la version arabe, souvent avec des titres et un ton plus accusateurs.

Prescott pointe également des erreurs factuelles récurrentes. La BBC aurait sous-estimé ou mal rapporté la proportion de femmes et d'enfants parmi les victimes palestiniennes des opérations militaires israéliennes, en se basant sur des données non vérifiées du ministère de la Santé de Gaza, contrôlé par le Hamas. De même, des reportages sur les risques de famine infantile dus au blocus d'aide humanitaire imposé par Israël ont été qualifiés d'"inexacts" et sensationnalistes, sans contextualiser les efforts d'assistance internationale.

Ces accusations ne sont pas isolées.

Le mémo met en évidence un déséquilibre général : des "voix significatives" pro-israéliennes sont systématiquement absentes des débats, tandis que les narratifs pro-palestiniens dominent, créant une impression de partialité institutionnelle. 

Prescott recommande une réforme urgente des processus éditoriaux pour restaurer l'équilibre, soulignant que ces biais "involontaires" risquent de saper la confiance du public dans la BBC.

Des démissions en cascade : La fin d'une ère ?

Face à la pression montante, les têtes sont tombées. Le 10 novembre 2025, Tim Davie, directeur général de la BBC depuis 2020, et Deborah Turness, directrice de l'information depuis 2022, ont annoncé leur démission immédiate. Turness a défendu la chaîne dans sa lettre de départ, affirmant que "la BBC n'est pas institutionnellement biaisée", mais reconnaissant que des "erreurs" avaient été commises.

Davie, de son côté, a promis une "enquête indépendante" pour restaurer la confiance.

Ces départs marquent un tournant. La BBC, financée par la redevance publique, fait face à des appels à une réforme profonde de ses guidelines éditoriales. Des parlementaires conservateurs exigent même une réduction du budget, arguant que la partialité nuit à l'impartialité promise par la charte royale.

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