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Billet de blog 16 août 2025

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L’ONU inscrit officiellement le Hamas sur sa liste noire pour violences sexuelles

New York, août 2025 – Pour la première fois, le Hamas figure sur la « liste noire » des Nations unies des auteurs de violences sexuelles en période de conflit armé. Cette décision, annoncée dans le rapport annuel du Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, marque une étape importante dans la reconnaissance internationale des crimes sexuels commis par le mouvement islamiste palestinien.

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Une liste destinée à dénoncer les crimes de guerre sexuels

Chaque année, le Secrétariat général des Nations unies publie un rapport sur les violences sexuelles liées aux conflits armés. Ce document, transmis à l’Assemblée générale, dresse un inventaire des États, groupes armés ou organisations non étatiques responsables de viols, agressions sexuelles, esclavage sexuel, grossesses forcées ou autres formes de violences de ce type.

L’inscription sur cette liste noire constitue une mise en accusation symbolique et politique. Elle peut servir de base à des enquêtes internationales et accroît la pression diplomatique sur les acteurs concernés.

Les accusations contre le Hamas

Le Hamas est tenu responsable d’un ensemble d’atrocités sexuelles commises lors et après les attaques du 7 octobre 2023 contre Israël. Parmi les crimes documentés figurent :

  • des viols et viols collectifs, commis lors de l’attaque et dans les heures qui ont suivi
  • des mutilations sexuelles, parfois post-mortem, infligées à des victimes israéliennes
  • des violences sexuelles contre des otages, hommes comme femmes, durant leur captivité dans la bande de Gaza
  • des actes de torture à caractère sexuel et des humiliations infligées dans le cadre de la détention.

Ces conclusions s’appuient sur de nombreux témoignages, sur les enquêtes des autorités israéliennes, ainsi que sur des rapports indépendants, notamment le rapport dit Dinah remis en 2024 à l’ONU et qui avait déjà mis en lumière l’ampleur des violences sexuelles commises par le mouvement.

Plusieurs organisations de défense des droits humains, réclamaient depuis plusieurs mois l’inscription du Hamas sur cette liste. Il s’agit d’une reconnaissance internationale du caractère systématique et organisé de ces crimes, qui relèvent du crime de guerre et du crime contre l’humanité.

Des ONG comme Human Rights Watch ou des collectifs de survivantes avaient également plaidé pour que ces violences ne soient pas reléguées au second plan dans la documentation des exactions du 7 octobre et de leurs suites.

Même si l’ONU ne dispose pas de mécanismes de sanction directe, la mention sur la liste noire renforce le dossier juridique en vue de potentielles poursuites devant la Cour pénale internationale (CPI) ou d’autres juridictions compétentes.

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