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Billet de blog 19 mai 2025

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Législatives à Chalon-sur-Saône : Une Défaite pour la Gauche, LFI en Perdition

La gauche, divisée, s’effondre. Le jeune candidat socialiste Clément Mugnier (PS) surprend en se classant troisième avec 16,98 %, devançant largement la candidate LFI, Fatima Kouriche, qui s’écroule à 8,20 %, loin derrière ses 23 % au premier tour de 2024 sous la bannière du Nouveau NFP pose de sérieuses question à la stratégie Insoumise.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Ce dimanche 18 mai 2025, les électeurs de la 5e circonscription de Saône-et-Loire, incluant Chalon-sur-Saône, étaient appelés aux urnes pour une élection législative partielle, consécutive à l'annulation de l'élection de juillet 2024 du député RN Arnaud Sanvert. Les résultats du premier tour, marqués par une abstention massive (67,27 %), ont révélé une déroute spectaculaire de la gauche, et en particulier de La France Insoumise (LFI), dont la stratégie a lourdement pesé sur cet échec.

Résultats : Le RN en Tête, la Droite Talonne, la Gauche Éliminée

Selon les résultats définitifs, Arnaud Sanvert (Rassemblement National) arrive en tête avec 31,92 % des suffrages exprimés, suivi de près par Sébastien Martin (Divers droite, ex-LR), qui obtient 25,60 %. Ce dernier, président du Grand Chalon, a particulièrement brillé à Chalon-sur-Saône, où il a recueilli 39,62 % des voix, confirmant un engouement pour la droite républicaine dans la ville.

La Division de la Gauche : Une Stratégie Perdante

La débâcle de la gauche s’explique en grande partie par son incapacité à s’unir, un échec particulièrement imputable à la stratégie de LFI. En 2024, Fatima Kouriche, figure locale des Gilets Jaunes, avait bénéficié de l’union sous l’étiquette NFP, atteignant 31,5 % au second tour. Cette fois, la rupture entre LFI et le PS a été fatale. Le PS, contestant l’investiture LFI dans le cadre du NFP, a présenté Clément Mugnier, un juriste de 26 ans novice en politique. Ce choix a fracturé l’électorat de gauche, déjà fragilisé par une faible mobilisation.

LFI, fidèle à sa ligne intransigeante, a maintenu la candidature de Fatima Kouriche, soutenue par les Écologistes mais sans le PS ni un positionnement clair du PCF. Cette obstination à refuser un compromis a été dénoncée comme « irresponsable » par certains, y compris au sein de la gauche. Les militants de Victoires Populaires avaient pourtant alerté sur les dangers d’une division, soulignant qu’une candidature unique était indispensable pour atteindre les 30 % nécessaires au second tour dans un scrutin à faible participation.

Clément Mugnier, malgré son inexpérience, a su capter une partie de l’électorat de gauche, revendiquant que « l’union s’est faite autour du PS et non de LFI ». Son score, bien que modeste, traduit un rejet croissant de la stratégie clivante de LFI, perçue comme hégémonique par ses anciens alliés. Sur X, des observateurs notent que LFI « perd la guerre des gauches », avec des références à des tensions internes exacerbées par des événements comme l’agression médiatisée du 1er mai.

LFI : Un Pari Risqué et une Chute Brutale

La stratégie de LFI, centrée sur une campagne ancrée dans les quartiers populaires et portée par une candidate emblématique, n’a pas suffi à compenser la désunion. Fatima Kouriche, « surprise » par le score du RN et la percée du PS, a reconnu la nécessité d’analyser sa défaite. Son appel à faire barrage au RN au second tour, sans soutien explicite à Sébastien Martin, reflète l’amertume et l’isolement de LFI.

Le contraste avec 2024 est saisissant. LFI, qui avait capitalisé sur l’union de la gauche pour talonner le RN, s’est sabordée en refusant de négocier avec le PS. Les posts sur X soulignent cet effondrement : « LFI s’effondre et se fait largement distancer par le PS », écrit un utilisateur, tandis qu’un autre évoque une « lameute » enchaînant les revers. La faible participation, combinée à une campagne marquée par des divisions publiques, a amplifié cette déroute.

Les résultats de cette législative partielle à Chalon-sur-Saône illustrent les conséquences désastreuses de la division à gauche, avec une LFI en chute libre, victime de sa propre stratégie. Le second tour dira si la droite saura capitaliser sur cette fragmentation pour barrer la route au RN, mais une chose est sûre : la gauche chalonnaise est à un tournant critique

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