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La soirée d’octobre 2008
Selon le récit de la plaignante, elle avait rejoint Tariq Ramadan à son hôtel après une conférence. Ce qui devait être une rencontre privée aurait rapidement dégénéré :
Elle affirme avoir été bloquée physiquement, empêchée de quitter la chambre.
Ramadan l’aurait soumise à des rapports sexuels non consentis, marqués par des gestes violents.
Des SMS échangés ensuite et des témoignages concordants ont été retenus par la cour comme éléments confirmant sa version.
Le jugement en appel
En première instance, en 2023, le tribunal correctionnel de Genève avait prononcé un acquittement, faute de preuves jugées suffisantes.
Mais en appel, en septembre 2024, les juges ont considéré que :
- Le témoignage de la victime était crédible et constant.
- Des éléments matériels et médicaux (rapports psychologiques, traces dans le dossier) venaient corroborer ses déclarations.
Les messages envoyés par Ramadan après les faits confirmaient un rapport de force et un comportement dominateur, incompatible avec l’idée d’une relation consentie.
Sur cette base, la cour a estimé que les faits constituaient bien un viol au sens du droit suisse, caractérisé par un rapport sexuel imposé par contrainte.
La Cour d’appel a condamné Tariq Ramadan à trois ans de prison, dont un an ferme. Le Tribunal fédéral, dernière instance, a jugé que cette décision reposait sur une appréciation correcte des preuves et du droit, rejetant les arguments de la défense.
Cette décision met fin à la procédure en Suisse. Tariq Ramadan reste toutefois poursuivi dans plusieurs affaires similaires en France, où des plaignantes l’accusent également de viols commis entre 2009 et 2016.
Le dossier Mediapart : https://www.mediapart.fr/journal/international/dossier/l-affaire-tariq-ramadan