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Billet de blog 29 novembre 2016

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Sondages primaires et élections : pourquoi Fillon ne pouvait pas gagner (en mai 2017)

Je lis actuellement des analyses fines qui nous expliquent que "juppé ne pouvait pas gagner". On sort le concept des trois droites pour l'occasion et puis on cherche les orléanistes , les Bonapartistes, les légitimistes etc . Qui dit que nous ne lirons pas dans nos journaux au joli moi de mai : Fillon ne pouvait pas gagner ?

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Juppé ne pouvait pas gagner. Sarkozy non plus. L’un et l’autre « débordaient », soit sur le centre, soit sur l’extrême-droite, et agaçaient la cible de l’élection à laquelle ils concouraient" (*)

Juppé ne pouvait pas gagner : Ah j'adore quand ça commence comme ça, aprés des mois où l'on  racontait de partout et de long et en large que Juppé c'était le futur président, le chouchou des français et avec des analyses et des arguments imparables .... j'adore !

Comme disait l'autre c'est quand même la prévision du futur qui reste la plus délicate, après quand le futur est devenu du passé, allez savoir pourquoi, ça va beaucoup mieux !

Alors petit exercice : nous sommes en mai 2017, les résultats viennent d'être proclamés et je vous explique pourquoi Fillon, ne pouvait pas gagner

Les 4 millions d'électeurs des primaires de l'automne ne représentaient ni la France, ni les encartés LR, ni la droite, ils représentaient la population qui s'est mobilisées pour les primaires de la droite, dont on sait que prés de la moitié à plus de 60 ans ! Une population qui est un échantillon absolument pas représentatif ni de l'électorat français, ni des encartés de LR et pas plus de l'électorat de doite

Les primaires, c'est une sorte de grand sondage sans aucune rigueur scientifique : et dans ce cas le nombre de sondés ne fait rien à l'affaire, le résultat reste biaisé et la conséquence c'est que plein de gens de droite ne se sont pas sentis pas représentés par Fillon, et à raison. Fillon était le bon candidat des 4 millions mais pas celui des 20 millions de gens de droite, et ces 20 millions là ont voté en avril et mai eux, au moment des vraies élections présidentielles. celles qui comptent !

De la grâce à la disgrâce

Alors bien sûr tout le monde a fait des analyses pour prouver à ces 20 millions que Fillon c'était bien celui qui les représentait, Fillon c'était bien eux et ils devaient se reconnaître en Fillon, mais avec le temps, l'état de grâce de ce pseudo président élu a fondu comme neige et au printemps il a retrouvé son profil "ringard" qui lui sied si bien ! De la grâce à la disgrâce ça va parfois assez vite ... n'est-ce pas monsieur Juppé ? C'est pas vous que nous direz le contraire !

De sondages en primaires et de primaires en élections

De sondages  hasardeux sur une population inconnue aux primaires qui ne sont rien d'autre qu'un fort mauvais sondage sans rigueur sur une population triées et non représentative, et de ce mauvais sondage aux élections avec un électorat perdu et en pleine mouvance, qui sera surpris de découvrir en mai que le pseudo président de l'automne n'est pas l'élu du printemps ? C'eut même été au fond un miracle qu'il le fut !


Ne m'en demandez pas plus, de là à vous réveler le nom celui qui été élu à sa place, mais vous le savez peut-être déjà à quoi bon vous le prédire ? ! !

Voilà pourquoi les surprises des uns, appelées miracles par  les autres, sont non seulement possibles, prévisibles, mais même toujours probables !

"Dans certaines situation le plus probable c'est l'imprévisible" (Edgar Morin)


(*) François Fillon, le retour de l'ordre moral 29 nov. 2016 Par Thibault.Leroy

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