L'ancien maire Horacio Rodriguez-Larreta joue sur son image et se contente de quelques affiches géantes de-ci de-là (j'en ai entrevu une qui surplombait l'avenue du 9 juillet).
Quant au chef de file miléiste Manuel Adorni, fort de son statut de porte-parole gouvernemental qui lui assure une visibilité médiatique quotidienne, il se contente, comme son patron il y a deux ans, de faire campagne sur les réseaux sociaux en s'appuyant sur l'armée de trolls que Santiago Caputo gère depuis la présidence.
Ces derniers jours, dans les rues de Buenos Aires, les affiches électorales des autres candidats commencent à fleurir et quelques tracts sont distribués par ceux qui ont quelques moyens.
Les seuls tracts que j'ai reçus en main propre sont ceux du candidat kirchnériste à visage humain Lionel Santoro, qui fait pour le moment la course en tête dans les sondages grâce à la division de la Droite:

Agrandissement : Illustration 1

Ceci ne signifie pas que les péronistes soient réunifiés, ils restent éparpillés façon puzzle (ou plutôt façon trotskistes) et quelques dissidents tentent d'exister en se réclamant d'un péronisme authentique (ce qui ne veut pas dire grand chose).
Guillermo Moreno, ancien ministre du gouvernement kirchnériste connu pour ses scandaleuses manipulations de l'indice des prix, représente au sein de la voyoucratie péroniste la tendance cléricale et nationale-catholique des adorateurs de feu Bergoglio. Il a en commun avec Abal-Medina, fils d'un dirigeant péroniste historique et neveu d'un chef des Montoneros abattu lors d'un affrontement armé avec la police en 1970, d'avoir rompu avec l'ex-présidente Cristina Fernandez de Kirchner. Quant à Peretta, syndicaliste de la pharmacie qui promet aux retraités la suppression de la taxe d'habitation, il est le relais portègne du péroniste associé à Macri en 2019 comme candidat à la vice-présidence Miguel Angel Pichetto, un des notables péronistes auto-proclamés fédéralistes qui se sont affirmés Miléïo-compatibles au nom de la gouvernabilité (comme les hollandistes qui soutiennent Bayrou chez nous):

Agrandissement : Illustration 2


Agrandissement : Illustration 3


Agrandissement : Illustration 4

Les radicaux anti-Milei de Loustau tentent de maintenir une présence significative (Loustau avait terminé second lors des élections précédentes):

Agrandissement : Illustration 5

Enfin, face à la candidature d'Adorni, les macristes qui veulent garder le contrôle de la capitale jouent leur survie politique et promettent eux aussi de baisser les impôts, un slogan classique de la Droite en période électorale:

Agrandissement : Illustration 6
