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retraité de l'ingénierie informatique et aéronautique et de l'enseignement dit supérieur (anglais de spécialité), écrivain et esprit curieux

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Billet de blog 3 novembre 2024

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Cristina perpétuelle

Cristina Fernandez de Kirchner ( CFK) va reprendre la direction du parti péroniste

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L'indéboulonnable juge fédérale en matière de contentieux électoral Maria Servini de Cubria a tranché: la candidature concurrente de Quintela n'est pas recevable car ne remplissant pas les critères (nombre insuffisant de parrainages validés) et CFK est donc assurée de prendre la présidence du très mal en point PJ dont la rénovation éventuelle est donc reportée à l'après-CFK... qui finira bien par arriver un jour.

Il est utile de se rappeler que Servini de Cubria est un résidu de l'époque noire ménémiste au sein de la justice argentine et qu'elle  a toujours su ménager les gens importants, comme lorsqu'elle avait validé la candidature de Scioli comme gouverneur de la province de Buenos Aires bien que résidant dans la Capital il ne satisfît pas au critère de délai préalable de résidence dans la province.

Servini de Cubria fut également la juge qui autorisa la féroce répression de décembre 2001 (5 morts sur la Place de Mai) comme rappelé dans l'ouvrage de Gerardo "Tato" Young El Libro Negro de la Justicia.

À 87 ans passés, elle a l'art, comme tous les membres de la mafia judiciaire argentine, de conserver sous le coude suffisamment de dossiers gênants comme arme de dissuasion envers les politiciens qui voudraient la mettre à la retraite; le livre de Young est d'ailleurs sous-titré "La Logica del dedo en el gatillo: la logique du doigt sur la gâchette" (le terme exact est "la queue de détente" mais comme "gatillo facil" se traduit par "gâchette facile"...)

Si l'on en juge par l'incompétence plusieurs fois démontrée par CFK dans le choix de ses secondants et ministres (de Julio Cobos à Alberto Fernandez en passant par Martin Lousteau, Guillermo Moreno et quelques autres) son retour à la tête du Parti Justicialiste n'est pas une bonne nouvelle pour l'avenir du péronisme sans parler de l'avenir de l'Argentine que Milei s'emploie à saccager depuis déjà bientôt un an.

CFK, comme Macri et tous les autres anciens dirigeants du pays fait l'objet d'un rejet largement majoritaire dans l'opinion et l'on ne voit pas comment elle pourrait rassembler une coalition capable de l'emporter aux élections de mi-mandat dans un an, même si elle conserve un matelas de soutiens inconditionnels de l'ordre de 25 à 30% de l'électorat. 

Le refus de Kicillof de s'engager en sa faveur dans la dispute avec Quintela est annonciateur de nouvelles tensions au sein du péronisme dans sa principale forteresse électorale et la guerre de succession qui va se livrer entre Kicillof et les camporistes de Maximo Kirchner sera sanglante.

Malgré l'impatience qui monte du fait de la récession et de la paupérisation et la dégradation de son image (les opinions positives sur Milei sont tombées sous la barre des 50%) le gouvernement libertarien en place profite du rejet massif de tous ceux qui, comme CFK, persistent à  s'imaginer en recours potentiels, et, pour l'instant, c'est encore l'apathie qui domine. 

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