Quelques réflexions d'un incroyant:
- Freud partageait largement les préjugés négatifs de son temps (et encore en grande partie du nôtre) à l'égard des homosexuels; ne fréquentant pas les milieux psy, je ne sais pas trop où ils en sont par rapport au père fondateur, mais à lire les contributions homophobes de certains psys évoquant les dangers de la préférence du Même à l'Autre et autres billevesées (à) majuscules lors des débats à propos du mariage pour tous, j'ai l'impression que certains acquis scientifiques du dernier quart de siècle (comme l'importance de la composante génétique dans la détermination du genre: depuis les premiers travaux publiés par Dean Hammer en 1993, plusieurs études sur des paires de frères homosexuels ont mis en évidence une forte corrélation multi-gène entre la région XQ28 du chrosomome X et l'homosexualité masculine) ne sont toujours pas largement assimilés de ce côté-là...
- à la décharge de Freud, il convient de noter qu'il refusait énergiquement qu'un psychanalyste puisse également être prêtre; donc Anatrella est soit un faux psy soit un faux prêtre (et peut-être les deux...)
- les victimes d'Anatrella ont apparemment subi la combinaison de l'obscurantisme psychanalytique et de l'obscurantisme catholique vis-à-vis de leur nature homosexuelle; c'est triste pour eux, mais dans leur situation, il faut quand même être un peu niais pour aller s'adresser à des psys ou des prêtres qui sont certainement, du fait de leur vision normative de la sexualité, les deux corporations les moins à même de les aider à mieux vivre leur genre.