François Balloux, enseignant-chercheur à University College London l'évoque, sans le nommer explicitement, dans une interview donnée au Guardian lors des essais de phase 3 du vaccin Pfizer, plus de 30% des volontaires qui faisaient partie du groupe contrôle et avaient donc reçu une simple injection de sérum physiologique à la place du vaccin ont rapporté des effets secondaires tels que des maux de tête ou de la fatigue...
Le même phénomène peut se manifester vis-à-vis des injections vaccinales réelles, en particulier du fait de l'atmosphère anxiogène créée par les multiples bobards à propos des vaccins qui circulent sur les réseaux sociaux.
On peut ainsi aisément concevoir, alors que certains et certaines protestataires anti-vaccins assimilent le vaccin anti-Covid à un viol, que tout ou partie des cas d'aménorrhées rapportés spontanément par des patientes soient d'origine psychosomatique, mais dans le doute, les autorités sanitaires l'ont ajouté par précaution à la liste des effets secondaires potentiels à surveiller.
Le processus de vaccinovigilance s'attache donc à analyser toutes les remontées effectuées afin d'identifier les effets secondaires les plus graves et les plus singuliers même s'ils sont très rares (c'est ainsi que les quelques dizaines de thromboses très atypiques qui ont suivi des injections du vaccin d'Astra-Zeneca ont pu très rapidement lui être attribuées) et aussi d'évaluer, pour les effets secondaires moins graves, si le taux d'occurrence de tel effet secondaire rapporté est statistiquement plus élevé que la moyenne observée en population générale.
Il ne s'agit pas de nier l'existence d'effets secondaires causés par la réaction immunitaire, en particulier lors de la deuxième injection: après avoir reçu ma deuxième dose du vaccin Pfizer j'ai été un peu fiévreux (37°8) le lendemain matin, mais deux Paracétamol dans la journée ont suffi à dissiper cette légère montée de température.