Avec la complicité de la ministre de l'intérieur Patricia Bullrich et des autorités pénitentiaires, un groupe de parlementaires d'extrême-droite a pu se rendre à la prison d'Ezeiza pour y rencontrer les militaires condamnés à la prison à vie ou à de très longues peines pour leurs crimes. Parmi ces derniers figurait le sinistre Astiz, assassin, entre autres victimes, des deux religieuses françaises Léonie Duquet et Alice Domont.
Une petite clique d'ecclésiastiques, de militaires en activité, de juges et de fonctionnaires gouvernementaux s'active dans l'ombre pour tenter de faire commuer la peine des condamnés en prison domiciliaire. L'opération a été dénoncée par la députée Lourdes Arrieta en témoignage de repentir pour cette visite (voir ici.)
La photo des députés posant avec les criminels condamnés symbolise toute l'abjection du mouvement politique de Javier Milei et l'on doit une fois de plus déplorer la veulerie et la pusillanimité du président Macron et de ce qui reste du gouvernement français qui s'abstiennent de toute protestation officielle publique, y compris en recevant le président argentin à l'Elysée.
Le petit dessin de ce jour de Pagina/12 résume bien l'inquiétante trajectoire politique de l'Argentine d'aujourd'hui:
(traduction du dialogue:
- C'est impressionant de voir la photo des députés et des génocidaires
- Pourquoi ?
- Parce qu'il est difficile de distinguer les uns des autres.)