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retraité de l'ingénierie informatique et aéronautique et de l'enseignement dit supérieur (anglais de spécialité), écrivain et esprit curieux

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Billet de blog 9 novembre 2014

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Roca le génocidaire, grand ancêtre de la corruption oligarchique

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On célèbre ces jours-ci le centenaire de la mort du Président J.A. Roca (1843-1914) qui fut l'auteur de la Conquête du Désert (la Patagonie) et du génocide des indiens (massacre de prisonniers, viols, assassinats de femmes et de vieillards, enfants arrachés à leurs mères etc...).

Hier dans un éditorial de Pagina/12 Osvaldo Bayer (par ailleurs auteur de "La Patagonia Rebelde" sur la répression sanglante des grèves du début des années 20 en Patagonie) rappelait les nombreux crimes contre l'humanité commis par les troupes de Roca et critiquait le quasi-silence des historiens bourgeois contemporains (et en particulier de "Pacho" O'Donnell, une sorte d'Alain Decaux portègne, auteur d'un médiocre "Yo, Roca" particulièrement complaisant pour son héros) sur cet aspect du personnage.

Ce que ne mentionne pas Osvaldo Bayer dans son article est que Roca fut aussi lors de sa présidence le chef d'orchestre de la corruption et du favoritisme oligarchique érigés en principes de gouvernement.

Sarmiento, opposant farouche de Roca et de sa clique, inventa même le verbe "atalivar" ("toucher des pots-de-vins") à partir du prénom d'Ataliva Roca, frère du Président.

On peut par exemple comparer la carrière de Julio Argentino Roca à celle d'Ulysses Grant, grand massacreur d'Indiens devenu président des Etats-Unis et dont la présidence devint synonyme de corruption gouvernementale massive.

Les généraux-dictateurs argentins des années 70, dont la brutalité et la corruption s'appuyaient sur une inoxydable bonne conscience catho-fasciste, avaient de qui tenir...

Il y a depuis plusieurs années des pétitions à Buenos Aires pour réclamer que la statue équestre du génocidaire soit retirée de la place du centre-ville où elle trône sur un haut piedestal, à deux pas de la Place de Mai.

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