Les principaux points de crispation sont de nature géopolitique et concernent les relations avec Israël et la Palestine, d'une part, et avec la Russie et l'Ukraine, d'autre part.
Mais il me semble assez facile de parvenir à un large consensus sur les points suivants:
- reconnaissance formelle de l'Etat palestinien dans des frontières internationalement reconnues (1967)
- dénonciation de la colonisation sioniste en Cisjordanie et mesures de rétorsion contre ceux qui la soutiennent
- soutien politique aux forces laïques palestiniennes et israéliennes
- dénonciation de la nature fasciste du Hamas et du Hezbollah
- soutien financier et matériel à l'Ukraine sans participation directe à la guerre contre la Russie
- maintien et renforcement des sanctions européennes contre la Russie jusqu'à la fin de sa guerre d'agression contre l'Ukraine.
Un autre point important de désaccord concerne l'énergie nucléaire.
Si l'on veut réindustrialiser le pays et développer l'usage des véhicules électriques,précipiter la sortie du nucléaire est incohérent. Il faudra maintenir pendant plusieurs décennies la production d'électricité nucléaire tout en développant les énergies éolienne et solaire ainsi que la géothermie (qui reste aujourd'hui le parent pauvre des investissements énergétiques). On peut laisser de côté les mini-EPR de Macron et se contenter de prolonger le parc existant tout en construisant de nouveaux EPR grand format (sous réserve que le fonctionnement de Flamanville donne satisfaction...)
Les mesures les plus urgentes à prendre en matière socio-économique ont déjà été listées par ailleurs mais il convient d'envisager l'étape suivante dans des champs d'action de plus longue haleine:
- dès l'abrogation de l'élargissement du corps électoral néo-calédonien, nommer un commissaire ayant un réel poids politique qui serait chargé de réunir les parties pour entamer de vraies discussions dans l'esprit des accords d'Ouvéa ;
- au-delà de l'abrogation de la dernière réforme des retraites, relancer des négociations paritaires avec l'objectif de construire un système de retraite à points (ce serait une tâche pour laquelle Laurent Berger serait un bon candidat, plutôt que de penser à lui pour Matignon)