Parmi les peintres les plus inventifs des années 1910-1920 créateurs du futurisme et de la peinture métaphysique, plusieurs devinrent des compagnons de route du fascisme, certains même, comme Carlo Carrà, jusqu'à la République de Salò, trajectoires sur lesquels le musée milanais garde un silence honteux.
Le culte viriliste de la vitesse, de la puissance et de la violence développé par Marinetti les prédisposait à tomber de ce côté-là, mais il est frappant de constater au Museo del Novecento (d'ailleurs installé dans un immeuble de l'époque fasciste) combien leur ralliement au fascisme fut aussi un ralliement à l'académisme et au conservatisme pictural, comme certains artistes russes de l'avant-garde des années 1920 stérilisés esthétiquement par le Réalisme Socialiste. Cette involution artistique toucha aussi Giorgio de Chirico et d'autres.
Sauf le nom, il n'y a plus grand chose de commun entre l'inspiration cubiste et futuriste du Carrà d'avant-guerre:
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et le réalisme mussolino-stalinoïde des années 1930:
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