Lors de l'assassinat, la police était absente de la zone et l'action du tueur a été facilitée et son identification rendue quasi-impossible car l'éclairage public était éteint sur une longueur d'environ 200m autour du lieu de l'attentat (curieusement, une coupure similaire de l'éclairage avait été observée la veille, ce qui fait penser à une répétition générale.)
D'autre part, les membres de la "barra" dont les chefs ont été liquidés étaient entrés au stade par trois entrées distinctes, ce qui suscite le doute quant à l'unité du groupe.
Mais comment la police pouvait-elle être au courant de l'existence de fractions au sein de la "barra" qu'il valait mieux séparer les unes des autres à ce moment-là?
Il se trouve que la commissaire Debora Savani, responsable de la zone incluant le stade et ses environs, a un frère nommé Maximiliano qui est un membre éminent de la "barra" en question et ceci a provoqué une perquisition dans son commissariat et la saisie judiciaire de son téléphone portable.
La justice semble donc s'orienter vers l'hypothèse d'un règlement de compte interne à la "barra" dans lequel la commissaire aurait facilité l'opération en organisant une "zona liberada" (retrait délibéré des effectifs policiers afin de permettre aux délinquants et criminels d'agir sans encombre) au profit de la fraction à laquelle appartient son frère.
Les "barrabravas" sont très liés aux activités du narcotrafic et beaucoup d'argent est en jeu dans le contrôle des territoires les plus profitables en termes de consommation de drogues, territoires dont les stades de foot font partie.
De plus, Rosario est le principal port argentin d'embarquement du blé, du maïs, du soja et de nombreuses autres substances naturelles ou synthétiques à destination du reste du monde...
Dans cette affaire de double assassinat, il y a certainement d'autres enjeux que de savoir qui va maintenant diriger ce groupe de supporteurs de foot...