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retraité de l'ingénierie informatique et aéronautique et de l'enseignement dit supérieur (anglais de spécialité), écrivain et esprit curieux

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Billet de blog 14 avril 2025

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Miscellanées portègnes

Je ne suis pas d'humeur à vous parler beaucoup de Milei si ce n'est pour vous dire que Buenos Aires lui survivra.

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Certes, après des décennies de saccage urbanistique au service de la spéculation immobilière, il ne reste plus grand chose de la ville d'autrefois, mais quelques coins de rue portent encore beau dans la lumière de ce début d'automne,  témoignant de ce style architectural baptisé "éclectique" qui hybridait le français haussmanien avec l'espagnol et l'italien:

Illustration 1

La principale qualité géopolitique de Buenos Aires ces temps-ci est de se trouver loin de l'Ukraine et des exactions auxquelles Poutine se livre comme par inadvertance sous le regard indulgent de Trump et sa bande de ploutocrates.

De ce fait, c'est devenu le  refuge de bon nombre de jeunes Russes n'ayant pas envie de servir de chair à canon pour nourrir le rêve impérial de Vlad le Saccageur, et quelques uns d'entre eux sont en train d'y fonder une librairie russe à l'enseigne de Tolstoïevski (sic), signe que cette nouvelle communauté russophone de fraîche date est suffisamment nombreuse pour justifier un tel investissement :

Illustration 2

J'eusse préféré quelque chose comme Tchékhéniev ou Akhmadelstam, mais des goûts et des couleurs...

Cette future librairie cyrillique se trouve dans la Calle Libertad, juste à côté d'une librairie spécialisée dans les livres anciens où je venais de dénicher un ouvrage de référence publié par Elena de Studer en 1958, dont je n'avais lu que quelques citations dans des livres plus récents et que je cherchais en vain depuis une dizaine d'années:

Illustration 3

Pour en revenir à la situation économique et sociale du pays, il faut tout le culot cynique des libertariens et l'hypocrisie de leurs chiens de garde médiatiques pour tenter de faire croire que le taux de pauvreté a baissé depuis l'arrivée de Milei au pouvoir. Je n'ai jamais vu, même en 2001-2002 lors de la crise du peso-dollar, autant de sans-abris joncher les trottoirs de la capitale, y compris par  familles entières.

La bienveillance intéressée du FMI va renflouer les caisses pour permettre à Milei d'essayer de tenir jusqu'aux élections de fin octobre, moyennant une dévaluation de 13 à 14% effective ce jour (quoique grotesquement déguisée en "bande de fluctuation") et surtout la promesse de nouvelles "réformes structurelles" (privatisations, réductions des droits sociaux, "flexibilisation" du marché du travail etc... bref, tout le prêt-à-porter néolibéral habituel).

Les journalistes au service de la version libertarienne de la Pravda, comme l'inénarrable Eduardo Feinmann sur Radio Mitre, déploient des trésors de rhétorique pour faire miroiter un Avenir Radieux à ceux qui les écoutent encore, mais ceux qui ont un peu de mémoire savent bien que les accords avec le FMI se font toujours au détriment de la population.

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