Ce vers d'Aragon traduit bien le désarroi du psychopathe narcissique qu'est Macron.
Après avoir tenu son (trop) jeune premier ministre à l'écart de son plan (auto)dissolution, Macron a "pris son risque" (et le nôtre avec...) en contribuant involontairement à réorganiser le système politique français, avec une Droite autoritaire nettement majoritaire, une Gauche réunifiée en progression et un centre-droit vallso-macronien qui ne demande en réalité qu'à être à terme absorbé par la Droite. Ce tableau-là on l'a déjà connu: c'était l'état du pays en 1965. Qu'il ait alors fallu une quinzaine d'années avant de battre la Droite ne doit pas décourager.
Les ultimes manœuvres de la Macronie tentent à nouveau de couper l'omelette par les deux bouts, avec la fleur faite à Flanby en Corrèze (mais qu'il soit jugé potentiellement Macron-compatible ne va pas améliorer ses chances de remporter à nouveau son ancienne circonscription !) et l'accord entre amis des Hauts-de-Seine échangeant grosso modo Attal contre Juvin (un LR Macron-compatible qui rêve du ministère de la Santé).
Cependant, les seulement quelques dizaines d'inconnus RN-compatibles qui se sont alignés derrière Ciotti ne doivent pas masquer le fait qu'une bonne moitié de ce qui reste d'électeurs à LR sont désormais prêts à voter pour cette alliance-là (heureusement qu'ils sont devenus peu nombreux...)
Quant à notre Flanby national, après s'être fait copieusement arnaquer par Macron en 2016, il y regardera sans doute à deux fois avant de renouer avec ses errements passés et de se précipiter au secours de ce PR qui se noie dans son propre déni.
Il reste à espérer que quelques macroniens harceleurs, abuseurs et violeurs comme Darmanin ou Abad soient battus.
Le Nouveau Front Populaire ne peut espérer l'emporter qu'en réduisant le pouvoir de nuisance de Mélenchon (qui n'a pas osé se représenter, ce qui est en soi un bon signe.)
Pour cela, il serait utile qu'une petite poignée de pratiquants surexcités de la déplorable stratégie du bruit et de la fureur dans l'hémicycle (Portes, Delogu, Bernalicis) soient éjectés de l'Assemblée (ça contribuerait peut-être à calmer ceux qui restent) et que les "purgés" l'emportent dans deux dimanches sur les parachutés du "mouvement gazeux".