retraité de l'ingénierie informatique et aéronautique et de l'enseignement dit supérieur (anglais de spécialité), écrivain et esprit curieux
Abonné·e de Mediapart
Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.
j'ai vu l'autre jour au théâtre San Martin la pièce tirée du roman de Rivera (que je n'ai pas lu) adaptée et jouée par P. Audivert (Rosas vieillard en exil) et R. De La Serna (son double jeune). Les deux acteurs campent un Rosas au seuil de la mort assis avec son maté au coin d'un poële, remâchant sa gloire passée, la défaite de Caseros, la trahison des oligarques (Anchorena, Alzaga...) ses souvenirs d'enfance à la campagne et l'amertume de son long exil en Angleterre. La pièce offre une vision plausible de son idéologie "fédéraliste" (caudilliste-ruraliste) en lutte militaire contre les "unitaires" (Urquiza, Lavalle...) et idéologique contre les libéraux-développementistes (Sarmiento, Mitre...). Rosas fut revendiqué par les historiens "révisionnistes" et de manière un peu anachronique par les nationalistes fascisants des années 40 qui criaient volontiers le slogan "San Martin - Rosas - Peron".
Dans le cadre de leur affrontement avec la Droite libérale (dont les représentants sont vus comme les héritiers des "Cipayos" dénoncés par Jauretche) les kirchnéristes participent de manière symbolique à ces tentatives de réhabilitation (une station de métro à son nom a été inaugurée l'an passé) ce qui donne à la pièce une résonance politique contemporaine.
Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.