Quelques remarques fondées sur mon expérience personnelle:
- contrairement à ce qu'indique L. Mauduit, il était possible à l'époque que le Directeur d'une thèse de 3ème cycle ou de Docteur-Ingénieur en soit aussi le rapporteur (les choses ont changé avec le passage au système LMD et la thèse unique de format PhD.)
- en revanche, il était très rare que le jury ne comporte que le strict minimum légal de 3 personnes (dont au moins une personne devait provenir d'une autre université ou institution) la pratique courante était plutôt d'avoir une demi-douzaine de membres dans le jury.
- il me paraît totalement impensable qu'une thèse sérieuse ait pu être produite en seulement 6 mois. Le délai standard pour une thèse de 3ème cycle en sciences exactes était plutôt de 2 ou 3 ans (durée d'une allocation de recherche DGRST: 2 ans prolongeable un an) et c'était toujours un peu plus en sciences humaines.
- il faut également noter qu'une pratique courante était de commencer à travailler sur un sujet en DEA puis de l'approfondir en thèse (de ce point de vue, il serait intéressant de connaître le sujet traité dans son mémoire de DEA par Mr Cambadélis.)
Au minimum, sous réserve de production des 3 documents originaux manquants (mémoire de DEA, rapport d'évaluation afférent, relevé de délibération du jury de DEA) on peut dire que Mr Cambadélis aura au cours de son "cursus" bénéficié de multiples dérogations qui semblent a posteriori illégitimes (du fait des condamnations pénales pour emploi fictif dont il a fait l'objet ultérieurement) pour finalement obtenir un doctorat de complaisance sous couvert de l'UER de sociologie de Paris-VII.
Il conviendrait d'enquêter plus en détail sur les profils et parcours des 3 membres du jury de thèse, afin de déceler si, comme dans le cas de l'arbitrage Tapie, tel ou tel juré n'a pas été manipulé ou circonvenu par tel ou tel autre...