Le prêtre argentin Gustavo Oscar Zanchetta, 54 ans, connu comme un proche de Bergoglio (il fut sous-secrétaire de la conférence épiscopale lorsque Bergoglio dirigeait l'église argentine en tant qu'archevêque de Buenos Aires), avait démissionné soudainement de son poste d'évêque d'Oran (dans le nord du pays) fin juillet 2017 alléguant des problèmes de santé et des difficultés non spécifiées à gérer son diocèse,
Bergoglio accepta sa démission et l'appela auprès de lui au Vatican pour lui confier un poste d'administrateur du patrimoine du siège apostolique.
En réalité, il était accusé par ses prêtres non seulement d'abus de pouvoir mais aussi d'abus sexuels, et début janvier un porte-parole du Vatican a dû reconnaître que Zanchetta faisait l'objet d'une "enquête préliminaire". Une enquête d'Associated Press vient de révéler que des rapports sur les agissements de Zanchetta avaient été transmis au Vatican dès 2015 et de nouveau en 2017.
Il apparaît aujourd'hui que l'opération d'exfiltration montée à la hâte par Bergoglio avait pour but d'étouffer l'affaire, et accessoirement d'empêcher que Zanchetta ne finisse par être traduit en justice. Une fois de plus, les beaux discours du pape Bergoglio sur la lutte contre les abus sexuels dans son église sont démentis par son comportement.
Tout en minimisant (comme toujours s'agissant de la presse conservatrice) la responsabilité de Bergoglio, cet article de La Nación (en espagnol) rapporte l'essentiel des faits.