Même Le Monde (qui n'est pas vraiment à la pointe en matière de rigueur de l'information sur l'Amérique Latine...) est obligé de le reconnaître: à peine 3000 manifestants anti-gouvernementaux hier, confinés à un quartier aisé de la capitale.
Bref le putschisme a fait pschitt, aidé en cela par deux facteurs:
- les jours fériés de la période du carnaval n'aident pas à la mobilisation de ceux qui ont les moyens de partir en vacances à Miami...
- les invitations au dialogue et le discours conciliant de Maduro ces deux derniers jours ont permis de recommencer à isoler la Droite dure, certes pas encore au niveau du jeu politicien, mais c'est déjà perceptible au niveau de la capacité de mobilisation.
Comme quoi il ne faut jamais désespérer ni s'exciter démesurément sur Médiapart: le gouvernement chaviste a encore des cartes à jouer mais aussi des auto-critiques à faire (en actes plus qu'en paroles).
Pour ceux qui s'intéressent à l'histoire récente de l'Amérique Latine, je recommande la lecture dans La Jornada de Mexico de ce jour d'une chronique commémorant le "Caracazo" (la répression sauvage qui fit 2500 à 3000 morts parmi les étudiants et travailleurs qui manifestaient massivement contre l'augmentation brutale des prix du transport sous la présidence du "social-démocrate" Carlos Andres Perez).