Un conseil pour voir ce que pourrait devenir le projet de Notre-Dames-des-Landes, si, par malheur, il était construit : allez au cinéma voir le dernier film d'Almodovar : "Les amants passagers".
Le final du film, l'atterrissage de l'avion en folie et en détresse se déroule sur l'aéroport fantôme de Manche-Castille. L'aéroport, flambant neuf et désert, se situe à Ciudad Real, à 200 kilomètres du sud de Madrid. Il est en liquidation judiciaire moins de trois ans après son inauguration en grande pompe. Plusieurs centaines de millions d'euros de pertes ont déjà été enregistrés. La Caisse d'Epargne de Castille-La Manche, qui était actionnaire à 40%, a fait faillite. Le parlement de la région - à majorité socialiste comme les conseils régionaux de Nantes-Pays de Loire et de Bretagne - a voté la création d'une société publique pour apporter sa caution à l'aéroport en perdition. Nous ne voulons pas de cet exemple insensé et dévastateur s'apparentant au projet de NDDL toujours chaudement porté par les chambres de commerce ligérienne et bretonne, par la plupart des élus PS et de droite de l'Ouest de la France, soutenu ardemment par Ayrault, ancien maire de Saint-Herblain, puis de Nantes, présentement Premier ministre. Il a tant de pain sur la planche qu'il devrait arrêter de"Faire chier la terre entière avec s(t)on aéroport de Notre-Dame-des-Landes dont tout le monde se fout" comme l' a si élégamment déclaré Montebourg.
L'aéroport de Ciudad Real est l'un des exemples spectaculaires de la folie financière basée sur la bulle du crédit, dont l'éclatement dévaste l'économie espagnole et conduit le pays à la faillite. L'économie française est-elle dans un meilleur état ? Personne n'y croit. Une majorité de Bretons et de Ligériens ne veulent pas de cet aéroport. Ils veulent surtout l'amélioration rapide des réseaux routiers et ferroviaires et développer les aéroports de la région.