Il est évident que le Parti socialiste a définitivement fait naufrage. Au moins sur le plan électoral. Après avoir manqué aux attentes sociales de son électorat, il explose en plein jour. L'immoralité et le cynisme de l'un de ses principaux ministres le disqualifient.
Oubliées les affaires DSK, Guérini, leurs sordides culbutes et combines de profiteurs. A droite, les affaires d'Etat prospèrent, la justice suit son cours. Le pays est sidéré par la malhonnêteté et par les affaires minables d'une partie de la classe politique. La corruption atteint jusqu'au sommet de l'Etat.
Hollande, apparemment, imprudent ou naïf, n'a pas fait le minimum pour connaître le passé et le passif de l'un de ses principaux ministres qui avait, soit dit en passant, été mis en selle par Sarkozy. Une évidence : la porte est ouverte au populisme et à la démagogie. Triste alternative à la corruption. Personne n'y pourra rien. La démocratie est menacée. Le pays plonge dans le chômage, la pauvreté et la dette. Il n'échappera pas à des temps instables et dangereux.
Une bonne occasion aussi pour la presse, très subventionnée par l'Etat, de s'interroger sur sa pratique, ses prudences, son manque de curiosité pour les "affaires"qui dérangent, l'absence quasi générale d'investigation par les journalistes. Médiapart et le Canard enchaîné font désormais l'information politique à eux seuls. Les autres suivent, relaient, commentent. Par obligation, non par éthique.