Quand on n'attend plus rien, on tente toujours une dernière chance même sans espoir de gagner. Ainsi va l'espoir et jusqu'à la fin.
Malheureusement, le pays en est rendu aujourd'hui à cette extrémité mortelle. Et le vote en faveur du FN n'est que l'une des expressions les plus visibles de la défiance quasi générale à l'égard de la classe politique. Enfin, celle qui alterne au pouvoir jusqu'ici. Celle qui a prétendu changer et améliorer la vie du peuple. Evidemment sans aucun succès. Et même pire en matière de résultat au vu notamment du niveau dramatique du chômage et des inégalités criantes.
Et tout ça se déroule sous un flot de commentaires et de considérations plus ou moins argumentés des " spécialistes " et chroniqueurs patentés du système qui semblent s'affoler devant la montée du péril fasciste. Mais au point où ils en sont, on a l'impression que le seul objectif et la seule issue de la plupart des politiques seraient de proposer de dissoudre le peuple retors ou de le soumettre. Le peuple n'a rien compris, il est imbécile et retors.
Ce peuple marche de travers et peut se mettre en travers des certitudes de caste et des magouilles financières généralisées. Mais ça, c'est une autre affaire. Car on passe aujourd'hui au pire scénario, celui de la dictature de classe passant le relais au fascisme. L'extrême prospère sur la détresse et l'abandon.
Cette menace qui pointe, si elle devait être durablement et massivement légitimée par les urnes, ne pourrait que soulever une résistance de masse. Espoir et cri de révolte du peuple républicain. Mais cette dictature sournoise qui vient est l'héritière de la précédente, celle du libéralisme ravageur pour le peuple, mais en pire. Nous sommes menacés par l'ordre nouveau, il est l'expression de la renaissance des dictatures qui ont ensanglanté le XXe siècle. .