Le courage c'est parfois de renoncer quand tout montre qu'on s'est embarqué dans une erreur majeure du point de vue humain, économique, environnemental.
La France n'est pas la Chine niveleuse de territoire et son slogan n'est pas encore celui des empereurs du béton et de l'immobilier, slogan bien connu : "Dégage, on aménage" .
Un livre de Jean de Legge porte ce titre et fait état des premières manipulations qui ont présidé aux premières expropriations concernant le site de ND des Landes. Le projet est une vieille affaire de 40 ans et le monde a beaucoup changé depuis.
Jean-Marc Ayrault qui n'était pas encore ni maire de Nantes, ni président du conseil régional des pays de Loire, ni Premier ministre devrait bien s'en souvenir. Si gouverner c'est prévoir, ce n'est sûrement pas s'entêter dans un projet coûteux et dont l'utilité comme la rentabilité sont plus que douteuses.
Le gouvernement Ayrault et le président Hollande devraient avoir le courage de sortir de cette pétaudière.
L'ancien préfet chargé des enquêtes travaille maintenant pour Vinci. Et rien ne justifie aujourd'hui, moins qu'hier encore la création de ce projet mégalomaniaque. Les folies aéroportuaires pèsent sur la dette de l'Espagne comme la dette de la folie immobilière. Les aéroports régionaux du type de celui de ND des Landes sont devenues des friches industrielles désertiques.
Non rien ne justifie économiquement, humainement, environnementalement ce projet dont les seuls gagnants seraient Vinci, et quelques autres sociétés bulldozer des TP et du bâtiment, vous connaissez leurs noms, et les spéculateurs mobiliers et immobiliers de gros et petit calibres.
Plus de 70 % des Français sont hostiles à tout nouveau projet d'aéroports en France. En tête, de ce refus celui de ND des Landes.
Il n'est pas trop tard pour renoncer à ce projet aberrant. Vous MM. Hollande, Ayrault, Le Drian, Hamon, Le Foll, vous Mme Lebranchu et vous aussi M. Poignant, conseiller du président qui avez bien connu l'affaire de Plogoff, ne soyez pas aveugles.
Votre père en politique, François Mitterrand, lui, a eu le courage de supprimer le projet de centrale nucléaire de Plogoff d'un trait de plume. La Bretagne lui en est toujours reconnaisante.
" Et tant pis pour cette zone d’élevage préservée, ces prairies humides, ce bocage épargné par le remembrement. Tant pis pour les bouseux qui vivent de la terre. "Dégage, on aménage", comme le titraient Jean De Legge et Roger Leguen dans leur livre paru en 1976 (éditions Le Cercle d’or).