Est-ce à dire que SEULES les forces spéciales israéliennes sont en mesure physique et morale d'intervenir efficacement dans ce type de situation ? Il est vrai qu'Israël, pays oppresseur lui-même des Palestiniens, est le premier pays à y passer en cas de déstabilisation générale de la région. Mais nous ne sommes ni au Mali, ni en Syrie, ni en Libye. Et pourtant il y a des citoyens français, parmi d'autres victimes, à Nairobi. Et s'il était avéré que c'est l'une ou l'autre des composantes de la nébuleuse al Qaïda, qui par cette intervention veut défendre l'islamisme politique à sa façon radicale et reconquérir par une croisade mondiale le terrain qu'elle estime avoir perdu, raison de plus pour analyser la situation de très près.
Quant à l'hypothétique, de plus en plus hypothétique, éventuelle intervention en Syrie, il est plus que temps que soit le plus clairement possible exposé aux citoyens et en particulier aux va-t-en-guerre français ce que pourrait être l'alternative à la chute du tyran Bachar al Assad.
La presse d'information générale française gagnerait dans son ensemble, et avec une diversité de perceptions, à exposer clairement les enjeux directs et indirectes que fait courir à l'Europe, au Moyen-Orient, au Maghreb, au Machrek (l'Orient arabe) la situation actuelle.
L'instabilité de l'Europe et du Proche Orient, de l'Afrique du Nord et subsaharienne ne peut que s'accroître et s'aggraver à la moindre étincelle, ou au coup de feu ou à l'intervention de trop. Rappelons-nous les conséquences de l'assassinat de l'archiduc François-Ferdinand le 28 juin 1914, à Sarajevo. Et la tragédie qui s'ensuivit en chute de dominos pour l'Europe et ses territoires coloniaux de 1914 à 1945. Et même au-delà pour une bonne partie orientale de l'Europe après les accords de Yalta.
Billet de blog 22 septembre 2013
APRES NAIROBI, LA SYRIE ?
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