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Billet de blog 29 avril 2013

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Le contrat social en péril

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

34000 postes supprimés dans les armées dans les cinq prochaines années. A quand l'Europe sociale, économique et militaire ?

Un progrès qui éviterait à chacun de mitonner sa petite tambouille dans sa gamelle, et surtout à la France, qui n'en n'a pas les moyens, de jouer au gendarme au Mali comme en Afghanistan, notamment, pendant que les autres pays européens font de la défense passive à coût réduit. C'est beau la France mais la France est au bout du rouleau !

Union sacrée pour sauver la France ?

Il est préférable d'élaborer un programme commun pour définir des priorités qui permettraient au pays de sortir de l'ornière où il s'enfonce. A partir de là, pourquoi ne pas rassembler large pour redresser le pays en perdition ? C'est ce qui a été fait autour du Général de Gaulle à la Libération. Dans ces conditions, une économie planifiée autour d'un important programme de travaux d'intérêt public, la construction de logements, le développement d'énergies renouvelables, des services à la personne, une réindustrialisation raisonnable permettant la création de biens consommables accessibles à tous, une agriculture moins ruineuse en subventions et en coût environnemental, etc. paraissent les conditions minimales du redressement du pays. Voilà donc quelques idées relativement faciles à mettre en place. A la condition expresse de ne pas laisser carte blanche aux banques spéculatives et à des actionnaires sans scrupules qui n'hésitent pas à s'enrichir au détriment du pays et à le vider de ses richesses.

Un point de rupture du contrat social ?

30 ans de démolition du tissu économique et social, de concentration des biens, de cadeaux fiscaux aux plus favorisés, un chômage constamment en hausse, ont aujourd'hui conduit le pays à douter du principe du bien-fondé même de la représentation démocratique. Les résultats catastrophiques sont visibles aux yeux de chacun, les dirigeants successifs en sont tenus pour responsables.

L'Allemagne avec son taux de chômage réel, sa déréglementation sociale et salariale, sa démographie intérieure vieillissante n'a certainement de leçon à donner à personne. Donc pas de raison de se référer à un modèle néfaste à l'Europe comme à la majorité de ses citoyens. Mais ce à quoi assistent les Français, c'est à la rupture du contrat social sur lequel reposait le pays. A partir de la perception d'une injustice croissante dont est victime une majorité et du manque d'espoir d'avenir, notamment pour les jeunes, le registre d'appréciation politique perd largement la boussole.

Les Français ont majoritairement rejeté Sarkozy, ils rejettent aujourd'hui Hollande, après un an de présidence. La physionomie du pays inquiète désormais au moins les deux tiers de la population. Le choix politique n'est plus même une référence rationnelle quand les orientations prises ou envisagées semblent à ce point distanciées des réalités vécues par le pays. On n'est alors plus loin de choix salutaires pour changer le cours des choses. 

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