Sarkozy à Villepinte, populisme version européenne Auteur : Turchi 11/03/2012
Mon commentaire 12/03/2012, à 13h.15
Le meeting-spectacle de Villepinte a commencé par les annonces fracassantes du Sauveur et des chants versions actualisées de "Maréchal nous voilà",.
Proclamation de vouloir se mettre en prise directe avec "les gens", ce qui met à l’écart les représentations parlementaire et sénatoriale. Caractéristique d’un pouvoir autocratique.
Invectives menaçantes contre tout ce qui ose ne pas être totalement d'accord avec sa personne. Même les délégations locales UMP ont été purgées! Préfiguration de ce que serait le quinquennat sarko II.
Posture mussolinienne en phase populiste
Le mot "populisme" est devenu fourre-tout, appliqué à n'importe qui. Trois composantes ont caractérisé le populisme du début du siècle dernier :
- discours opportuniste utilisant des aspirations populaires légitimes, pour capter les acclamations,
- mesures concrètes très dures contre le peuple, au profit de l'oligarchie
- violences contre le peuple, lorsque celui-ci constate qu'il a été berné.
Cerise puante sur ce gâteau réactionnaire : la mise sur pied d’un réseau de délateurs adossé à l’UMP.
Le populisme n'est pas le fascisme. Mais il en porte les germes, lui ouvre le passage (racisme et aventures guerrières)
Dernière remarque : lorsqu'il se réclame du modèle américain de protection commerciale, NS gomme un détail : simultanément, la superpuissance américaine imposait le libre-échange et sa domination aux autres nations.
Ainsi va le populisme de l’UMP.
12/03/2012, 17:11 (même article) Réponse à TAM-TAM
Il me semble que seule la démence manifeste peut être cause de destitution et d'invalidation d’un candidat à la présidentielle. Ou la haute trahison en temps de guerre. C'est aux votes des citoyens d'éliminer les candidats les plus malfaisants.
Regardez-les enregistrements faits à Villepinte : le culte du Grand Sauveur. Tous les ingrédients des cultes de sectes. Galvanisation des foules à coups de formules magiques, acclamations et ovations par la claque, etc...
Avez-vous reconnu là des citoyens ??? Ils sont dans la croyance, et la croyance anesthésie la raison...pour un temps.
Vaste manipulation financée par les enveloppes et valises drainées par des amis sûrs.
Le problème crucial de ces financements illégaux est qu'ils doivent être invisibles. Mais ça nécessite des circuits compliqués, des comptes dans le secret des paradis fiscaux. Donc une chaîne d'intermédiaires. Et dans le lot il y en a qui prennent peur, ou qui deviennent gourmands. Alors la fusée se retourne et pointe le réacteur du bénéficiaire !
Domino7 donne une alerte judicieuse : la peur du juge peut conduire à de folles aventures.
MIRAGE de la France de propriétaires
02/04/2012, 12:49
« Se constituer un patrimoine au lieu de payer des loyers devenus déraisonnables » ? ILLUSION
Regardez les lotissements qui recouvrent les terres cultivables (irréversiblement détruites, et on importe fruits et légumes de Chine, du Maroc ou d'Argentine!) autour des villages et dans les lointaines banlieues, ces maisonnettes identiques à peine séparées d'un bout de gazon: de la gaufrette, un semblant de charpente qui s'envole dans les fortes bourrasques, et l'isolation reste à faire après l'achat ! Des malfaçons à la pelle. Comme le secteur électroménager, le bâtiment construit pour des durées de plus en plus courtes.
La construction transmissible sur plusieurs générations, est d'une autre gamme de prix! Et pour un tout autre niveau de revenus !
Dans ce domaine, comme dans l'habillement, etc. le but n'est pas de produire un bien, mais de faire du fric. (Lors des soldes du commerce, il y a encore bénéfice lorsque le produit est vendu au quart de son prix!) L’industrie pharmaceutique pousse au déremboursement pour quadrupler ses prix.
Globalement, les prix ne sont plus en rapport avec le produit mis en vente. Seules comptent les marges qui s'amplifient démesurément.
ILLUSION d'accession sociale par la propriété, qui ne justifie pas la fragilisation financière à vie et les temps passés en transports de plus en plus longs, coûteux et fatigants.
Non le but du slogan "Tous propriétaires" n'était pas la réalisation personnelle des acheteurs, mais de faire surgir un nouveau marché pour cette industrie, par l'illusionnisme, dans le mépris total du public modeste visé.
Reportage : Dans le quartier du Prepaou, à Istres, «la présidentielle, c'est du marketing» par Rachida El Azzouzi 02 03 2012
Mon commentaire
Oui, la campagne de Sarkozy est d’un grand professionnalisme de marketing
Car, les présidentielles ne règlent pas la question du pouvoir.
Elles ne règlent que la seule question du personnel politique qui servira aux mieux les intérêts de ceux qui accaparent l’argent.
Pour être réélu, NS ne peut pas dire : J’ai cassé l’emploi, doublé la dette publique, abreuvé de fonds publics les plus grosses sociétés, favorisé le profit financier, foutu en l’air les services publics. Alors votez encore pour moi et je ferai bien pire ! (voir Médiapart du 8 mars : « Réforme de l’Etat, l’acte 2 doit attaquer l’os »)
L’enquête de l’article donne un aperçu des banlieues que tout le monde s’accorde à oublier, mais elles sont un laboratoire de ce que sera la vie promise à bien d’autres couches de la société.
C’est cette réalité que le pouvoir politique s’est obstiné à faire passer pour des bandes de jeunes islamistes dangereux, afin de creuser le fossé qui nous sépare, et justifier un énorme dispositif policier brutal que l’on aperçoit de temps à autres.
Le marketing, c’est le mensonge, la tromperie pour faire décider un achat qui va vous ruiner.
Blog d’Edwin Plenel Médiapart contre-attaque 03 03 2012
Mon commentaire 03/04/2012 17.20
La prestation de NS sur le plateau de Canal+ sonne comme les dénégations d'un enfant pris dans le placard à confitures
Sa dénonciation de "boules puantes" est une insulte aux magistrats,
Les poursuites judiciaires contre le majordome et contre Médiapart sont étonnantes, car elles créent l'occasion de brandir à nouveau "les affaires" qui cernent NS, et même la partie servile de la presse ne peut plus se taire
Sidérante campagne arrogante, conduite comme si de rien n'était, (dernière arrogance en date contre les syndicats, à travers l'un d'eux). Alors qu'aux Etats-Unis, un candidat autant compromis, aurait été obligé de jeter l'éponge depuis des mois
Qu'importe que le monde de la justice en centaine, que des journalistes par centaines, que des citoyens par centaines de milliers, que des milliers de travailleurs soient indignés.
La logique sarkosienne est d'escompter que sa pantomime puisse encore séduire des millions d'électeurs aveuglés, qu'il méprise profondément. Séduire et rassurer les trop riches qu'il sert avec total dévouement.
Ce calcul a été une constante de son quinquennat.
Affaire IGS, accusée d'avoir truqué en pleine période présidentielle en 2007 une enquête pour écarter un haut fonctionnaire marqué à gauche, Yannick Blanc. 13 janvier 2012 | Par Christophe Gueugneau et Ellen Salvi
Mon commentaire 13 janvier
Ce coup tordu pour faciliter la nouvelle politique prévue contre les populations d’origine étrangère ? Plausible !
Si la garde à vue a eu lieu le lendemain de l’élection présidentielle, c’est que cette affaire a été préparée AVANT. Et avant l’élection, QUI était ministre de l’Intérieur ???.
Il est vraisemblable que d’autres épurations aient eu lieu dans d’autres branches de l’Etat, et même aient lieu maintenant pour piéger la prochaine majorité, au cas où…
Epurés, levez-vous !
Article Jean-Louis Borloo : «Alain Minc m'a tuer» 20 février 2012 | Par Martine Orange
mon commentaire 21/02/2012, 12:24
Merci à Médiapart de faire le tour de ce spécimen du capitalisme néolibéral. (Véolia, Proglio &Co)
- qui a prospéré aux frais de l’Etat, pour fournir un travail mal fait, beaucoup plus coûteux que lorsqu’il était un service public effectué par les collectivités
- qui a montré la bataille de requins incompétents pour les postes de responsabilité scandaleusement rétribués, jamais sanctionnés pour mauvaise gestion, au détriment des salariés d’exécution, ainsi qu’au détriment du public.
Il y a trente ans encore, la formation des fonctionnaires alertait fermement sur l’interdiction d’aller se faire embaucher dans une entreprise qui avait été dans le domaine d’activité que l’on a assuré en tant que fonctionnaire. La sanction était lourde.
Le néolibéralisme a gommé la frontière de principe qui existait entre administration d’Etat et administrés. Les groupes industriels ou financiers débauchent de hauts fonctionnaires et professionnels de la politique pour bénéficier de leurs réseaux et obtenir un traitement de privilégié de la part des pouvoirs publics. Inversement l’Etat en vient à placer des dirigeants industriels à des postes de responsabilité de l’Etat, avec des résultats nullissimes.
Ce copinage est encore pire que le lobbying pour peser sur la rédaction des lois. Il aboutit à l’effacement du rôle républicain de l’Etat qui devient un super outil d’affairisme. On retrouve le modèle de la Grèce endettée actuelle.
Gangrène de type maffieux qui est à l’origine de toutes les atteintes à la santé publique, comme de toutes les destructions environnementales et contribue lourdement au déficit des finances publiques dont on crève.
Ce n’est pas une question de morale, mais de perversion de la chose publique Le handicap de notre économie, ce ne sont ni les travailleurs, ni les demandeurs d'emploi, ni les gens d'origine étrangère. C'est le haut du panier!
Les arrivistes candidats ou futurs candidats à la présidence dela République se sont multipliés, afin de monnayer in fine leur retrait de la course et leur soumission au Prince. Fonctions dorées dans le privé, ministères où défilent des incompétents de cour. On en a vu pas mal pendant le règne sarkosien.
Est-ce l’économique qui mène le politique ? Ou le contraire ? Les deux sont étroitement entremêlés et se partagent les rôles. Superbonimenteur ET bataille de requins. Cinq ans de trop de règne des copains-coquins.
Je veux ajouter une autre radiographie du pourvoir UMP :
L’exercice du pouvoir de l’UMP pendant ce quinquennat s’est constamment joué sur trois niveaux simultanés :
Le niveau des réformes réelles et des lois qui les fondent. C’est un niveau obscur : débat parlementaire tronqué, véritables buts cachés, motivations du genre modernisation et réduction des coûts qui bloquent tout débat, la moindre réistance appelant l’anathème (archaïque, gaspilleur…) Exemple-type : la réforme de l’Etat, qui substitue le critère de rentabilité aux missions de service public : soins sans discrimination, enseignement contribuant à la formation de citoyens, etc. gravement déstabilisés, voire paralysés. Et qui place l’enseignement supérieur et le recherche sous contrôle du MEDEF.
Le niveau de la diversion qui détourne l’attention sur des sujets qui occuperont les journalistes ou lèveront indignation et polémique. Les campagnes contre les jeunes, contre les personnes privées d’emploi, contre les prétendues civilisations inférieures servent en outre à créer la suspicion au sein de la population. Tous coupables et récidivistes potentiels.
Le niveau de la valorisation, de l’illusion : la figure du Protecteur pour lequel on fabrique des ennemis de l’intérieur ( grippe H1N1, affaire bidonnée de Tarnac, « guerre au terrorisme ».. Mais aussi les campagnes vertueuses sans traduction concrètes, guerre aux paradis fiscaux, empêcher les délocalisations, ou destinées à nous convaincre que nous serions infantiles(campagnes niaises de santé publique) et que nous serions donc inaptes à évaluer et contrer l’action publique.
L’agitation brouillonne souvent brocardée n’est que l’impression donnée par la combinaison de ces trois niveaux d’action dont le fondement tient en deux mots : manipulation, tromperie, destruction du contrat social qui fonde le pays depuis la Libération.
Rappel utile : Le terrorisme est un acte ayant pour effet de « gravement déstabiliser ou détruire les structures fondamentales politiques constitutionnelles, économiques ou sociales d'un pays » (Préambule de la Convention du Conseil de l'Europe pour la prévention du terrorisme).