La libre circulation des capitaux a créé le droit des capitaux à émigrer pour optimiser le patrimoine. Elle a donné aux PARADIS FISCAUX une place centrale dans l’économie mondiale. Les banques qui ne captent pas des évasions fiscales sont déficitaires : leur survie nécessite de convaincre à frauder toujours plus de détenteurs de capitaux. Fraude fiscale de particuliers ou d’entreprises qui masquent pour partie leurs bénéfices, fraudes sur la TVA, comptes truqués.
La libre circulation des capitaux a créé un droit plus fort que celui des Etats, au détriment des Etats, met les nations en péril : les sommes détournées dépassent les déficits des Etats.
Il ne s’agit là que de la fraude fiscale que tous les commentaires déplorent. Les politiques multiplient les incantations à leur éradication hypocritement proclamée par l’UMP en 2010 !
MAIS les paradis fiscaux se doublent généralement d’une autre fonction bien plus dommageable : celle de PARADIS FINANCIERS, souvent cumulées.
L’opacité, le secret en ont fait le lieu d’élection de tous les trafics : drogue, armes, trafics d’humains, contrebande et contrefaçon, détournement de biens, de matières premières et de fonds publics ; du terrorisme… et de la corruption. Les titres pourris de la crise des subprimes de 2007 ont été fabriqués et diffusés à l’insu de leurs acquéreurs à partir de sociétés-écrans sises dans des paradis financiers.
Tous ces trafics captent d’importants capitaux de l’économie légale, et ces capitaux retournent à l’économie légale par le blanchiment de façon tout aussi opaque.
Des industries d’armements, d’informatique, d’électronique, de chimie…etc., sont impliquées. Les capitaux captés sont pour une part des revenus utilisés pour acquérir des drogues ou s’adresser à la prostitution …etc. Le blanchiment se fait pour une bonne part dans des constructions anarchiques inhabitées qui meurtrissent le pourtour méditerranéen, dans l’acquisition d’hôtellerie de luxe..et le rachat de sociétés en manque de trésorerie, comme dans l’apport de liquidités à des Etats lourdement endettés. Le blanchiment de l’argent de la corruption va au luxe et aux affaires.
Je veux ainsi montrer qu’il n’y a pas deux économies distinctes, mais une seule économie mondiale, dans laquelle toutes les formes de banditisme sont insérées par mille canaux, au même titre que le banditisme financier.
Mystification d'une prétendue science économique qui veut en ignorer la part obscure et se donne pour fonction de "justifier" d'interminables régressions sociales, de crise en crise, sans fin.
Les rapports entre acteurs économiques et les rapports imposés aux salariés sont de plus en plus de type maffieux, fondés sur des tromperies. (malfaçons)
La fraude contre les Etats a été banalisée et toute morale ou éthique bannie de la finance, sans retour. Les révélations actuelles, bienvenues, le prouvent abondamment.
Il en résulte, même si tel ou tel Etats assainit ses activités, que l’éradication des paradis fiscaux et paradis financiers n’est certainement pas cours, non plus que la moralisation de l’économie que plus personne n’ose évoquer de crainte de se décrédibiliser à vie !
Les paradis financiers sont le cœur et les poumons de la finance mondialisée !