Mon commentaire 1 20/04/2012, 13:34 par michel-lyon
N'avons-nous pas tous dépassé l'âge de croire aux magiciens???
Les élections ne règlent pas la question du pouvoir : celui-ci est solidement tenu par ceux qui détiennent les capitaux, logés un orteil à Paris, les autres orteils dans les paradis fiscaux. On a aperçu le bout de leur nez lorsque Sarkozy s'est précipité le soir de son élection pour leur faire allégeance.
Si, comme dans les années 80 nous nous contentons de houspiller le PS pour qu'il se batte contre eux, à notre place, alors c'est foutu. Et les enfants déçus en viendront en 2017 à refaire le procès-Jospin-supertraitre. Infantile !
Nous avons touché le fond des illusions quant à la démocratie représentative, qui n'est qu'un abandon de pouvoir.
Mon commentaire 2
Oui, c'est une grande énergie portée par des milliers de personnes (et pas de simples individus !) qui a réalisé les grands rassemblements, un message d'espoir nouveau : le refus de la soumission.
Mais le pari n'est pas gagné que ce soit mieux qu'un cartel d'organisations classique, dans lequel chaque composante attend son heure, pour jouer son intérêt particulier comme représentant du peuple.
Notre démocratie représentative a abondamment montré qu'elle n'est qu'usurpation, au détriment du peuple, au profit de ceux qui détiennent les rouages du pouvoir, rouages non concernés par les élections!
Si le but est de faire un parti "plus représentatif", une finalité électorale, alors c'est foutu d'avance!
Comment le peuple exerce t'il le pouvoir au sein de Front de Gauche lui-même ?
Comment ces rassemblements accroissent-ils la capacité de lutte ?
Comment réalisent-ils un dépassement des jeux de chapelle ?
Hénin-Beaumont : les premières heures de la mission Mélenchon 13 mai 2012 | Par Stéphane Alliès
Mon commentaire 14/05/2012, 11:48
Le FN a ceci de commun avec l’UMP : l’utilisation sans scrupule de slogans commerciaux trompeurs, la valorisation d’apparences choisies pour faire diversion, vers fausses cibles.
Mais cette manipulation de l’opinion recouvre la même politique réactionnaire au détriment du grand nombre infiniment méprisé, la même politique alliée aux puissants, aux grandes fortunes, aux marchés prédateurs. Ils ne sont pas les mêmes sphères, d’où une relative hostilité entre FN et UMP. Mais leur rapprochement est à l’œuvre.
Et lorsque le discours trompeur ne marchera plus, ce seront les actions violentes, les nervis, les coups de main. Et les couches les plus réactionnaires de la société mises dans la rue : croisades homophobes, croisades pour la soumission des femmes, intégristes de tout poil derrière bannières, encens et soutanes !
FN et UMP ont ces trois caractéristiques : ce sont des partis populistes. Populiste ne signifie pas parti du peuple, mais expert en tromperie du peuple.
J-L. Mélenchon à la tête du Front de gauche a montré une bonne capacité à démonter les tromperies, a dire le vécu des travailleurs et des laissés pour compte, à montrer la voie de l’action collective contre les profiteurs.
Affronter la nouvelle chef de file du FN sera un COMBAT DE DEMYSTIFICATION utile, pour lequel l’élection des parlementaires constitue un enjeu valable.
Mais ATTENTION : d’une élection à l’autre, le Front de Gauche prend le risque de se réduire à n’être qu’un instrument de la délégation de pouvoir du peuple sur des élus, tout valeureux qu’il(s) puisse(ent) être !
C’est le risque de perdre de vue que le combat ne se joue pas entre des formations politiques. Le vrai combat ne peut appartenir qu’au peuple contre ses exploiteurs. Il est vain d’espérer s’en défausser sur des zélus.
C’est le bilan qu’il faut tirer de la période Mitterrand : L’action populaire se bornait à piquer les fesses du PS, pour qu’il réforme plus, mieux… Et à la fin, les enfants déçus ont fait un « procès populaire » contre la candidature de « Jospin-super-traitre », avec le résultat qu’on connait ! Globalement infantile!
Le rôle exceptionnel que le Front de gauche a à jouer doit se différencier clairement de cette expérience, s’engager clairement dans des formes nouvelles de mobilisation, lesquelles ont à inventer de nouvelles formes de lutte.