Ainsi se clôt le Congrès de Tours, qui en1920, avait mis fin au syndicalisme révolutionnaire et consacré la subordination au PCF, d'une CGT limitée à l'activité revendicative essentiellement salariale, selon un prétendu marxisme, sauce française.
Etrange PCF ancré dans l'électoralisme et dans la défense de l'URSS, sans remise en cause du système capitaliste, non plus que du système colonial.
Dans les années 60-70 déjà, la CGTs'était largement repliée sur les ouvriers qualifiés et sur les bastions électoraux du PCF... qui se sont effrités.
20 ans depuis 1992, pour se dégager de la tutelle du PCF en ménageant l'encadrement très serré acquis au fonctionnement centralisé. 20 ans !
Du coup, elle est restée à la marge de la transformation néolibérale : la destruction de la dignité ouvrière, la robotisation, les délocalisations massives, des décideurs fuyants et dispersés autour du globe,
à la marge de la mutation des méthode d'organisation du travail qui a atomisé les collectifs de travail et cassé la tradition de lutte sur les lieux de travail...
à la marge de la déconnexion de la finance vis à vis de l'appareil productif ;
coupée de la mentalité des nouvelles générations que le fonctionnement centralisé hérité du PCF fait fuir.
Le capitalisme et l'appareil productif ont opéré une profonde mutation qui est autant idéologique, sociologique, politique, qu'économique, mettant ouvertement en cause le partage entre champ revendicatif et champ politique déjà injustifié en 1920 !
Etrangement, la tradition du rapport parti guide du syndicat est prolongée par le courant trotskiste…
Le bilan du PCF et le bilan du Congrès de Tour, très négatifs, restent à établir.
Et maintenant, COMMENT FAIRE ???