Les "décodeurs" écrivent, ce mercredi 10 février au soir, que "la réforme de la Constitution, qui inclut le principe d'une déchéance de nationalité en cas de condamnation pour terrorisme (...) a été votée par l'Assemblée nationale".
Tout un chacun peut vérifier que cette assertion est fausse, gravement fausse, puisque le projet de loi en discussion stipule que cela concerne une personne "condamnée pour un crime ou un délit constituant une atteinte grave à la vie de la Nation".
Comment définir cette "atteinte grave à la vie de la Nation" ? Par des "actes terroristes", sans doute et mais à condition de disposer d'une définition de tels actes. Mais, on le voit bien, de multiples autres activités pourraient être visées sans qu'elles soient ici autrement précisées ou limitées. Que veut dire "atteintes graves" ? Qui en décidera, un ministre de l'intérieur, un juge, une nouvelle majorité parlementaire, une campagne de presse ?
Quoi qu'il en soit, comment peuvent-ils se croire des "législateurs" celles et ceux qui votent de tels textes ? Comment peuvent-ils se croire des "décodeurs" - sous-entendu "ceux qui disent le vrai" - ces journalistes qui jonglent avec l'à-peu-près et surfent sur la confusion ?
Sans compter qu'on ne peut pas faire de rectification dans les "commentaires de ce journal du soir, sauf à accepter de s'abonner. Et, moi, je me suis désabonné depuis plusieurs années de ce journal.
Voilà. Si ce "décryptage" ne fait du bien qu'à une seule autre personne, ça n'aura pas été vain.
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