La paix ! Désescalade !
Au point où en sont les choses, la confrontation avec la Russie n’est pas une solution, l’escalade n’est pas une solution. Tous les décideurs le savent à moins d’avoir accepté l’idée d’aller à la conflagration totale et finale. Le risque de guerre nucléaire est imminent.
Or ce n'est pas ce qu'on entend. On ne parle pas de ce risque de l'escalade. On n'entend parler que de sanctions nouvelles, de mesures de représailles, et, de plus en plus, de la voie/voix des armes.
L’agression russe contre l’Ukraine est inacceptable mais les actes agressifs des Occidentaux comme le fait de livrer des armes offensives aux Ukrainiens ne peuvent qu’aggraver la confrontation et peuvent pousser Poutine à d’autres actes inacceptables et peut-être irréversibles. Poutine est dans la surenchère et sa paranoïa se trouve renforcée ; il faut le ramener à la rationalité.
La seule solution est dans la désescalade, avec la fin des livraisons d’armes, la recherche d’un cessez-le-feu immédiat et la négociation sans conditions préalables pour retrouver les bases d’une sécurité collective en Europe.
Poutine se comporte comme Hitler en 1938, certes, mais Hitler n’avait pas d’armes nucléaires. La question n’est pas d’éviter le comportement munichois des Français et Anglais d’alors mais elle est de sortir absolument du guêpier ukrainien avant qu’il ne soit trop tard.
La situation présente, celle d'un tyran prêt à tout, était prévisible depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Elle a dû être envisagée par les stratèges en prenant en compte l'existence des stocks d'armes de destruction massive. Que les décideurs montrent qu'ils savent gérer une crise ! Pas besoin d'être un expert pour comprendre que la confrontation et l'escalade sont sans issue.
On nous dit que Poutine, enfermé au Kremlin, a perdu le contact avec la réalité ; il faut le ramener à cette réalité par la discussion, sans relâche, pied à pied, directement avec lui, avec son entourage, établir le contact avec les autorités russes indépendantes comme l'Académie des sciences, les universitaires, les intellectuels. Il faut faire appel solennellement au peuple russe à travers l’ONU, son conseil de sécurité et son assemblée générale. Le peuple russe et les élites intellectuelles russes sont capables de se mobiliser, encore faut-il qu'ils ne se sentent pas isolés.
La mort n’est pas une option. La paix est le bien le plus précieux de l’humanité.