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Historien, membre du Groupe d'histoire sociale (GHS), recherches sur l'histoire des sciences et des milieux scientifiques.

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Billet de blog 29 août 2017

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Quelles campagnes et quels thèmes d’action pour La France insoumise ?

Comment La France insoumise peut-elle continuer à incarner une alternative après la séquence électorale et à renforcer l'appropriation de son programme par une part croissante des citoyens ? Si tous les terrains doivent être occupés, en particulier celui de la résistance au libéralisme brutal du pouvoir macronien, quelle priorité faut-il mettre en avant, à quelle urgence faut-il répondre ?

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Quelles campagnes et quels thèmes d’action pour La France insoumise ?

Le bilan de La France insoumise est très positif. Une prise de conscience a eu lieu, l’hégémonie culturelle des forces conservatrices a été bousculée, un mouvement progressiste humaniste et universaliste est apparu, L’Avenir en commun a été approuvé par 7 millions d’électeurs. Mais….

La bataille suivante de LFI semble, en cette fin août, être toute entière structurée, avec le rejet de la nouvelle Loi Travail, par l’opposition à la politique libérale de Macron. Cette bataille doit certes être menée et son issue, peut-être plus positive que celle contre la loi El Khomri, peut contribuer à un réel affaiblissement du nouveau pouvoir. Mais…

Si on se place dans une perspective à court terme – quelques années, moins de dix ? – face au risque d’un effondrement prochain de notre système social sous les coups de boutoirs du changement climatique, l’urgence et la priorité ne doivent-elles pas être avant tout de contribuer à un mouvement général de la société pour se sauver de la catastrophe imminente grâce à la transition énergétique, à un nouveau modèle de production, à la réorganisation de la consommation, à la répartition collective et égalitaire des richesses ?  Les combats du très court terme (si on les mesure à cette aune) semblent occulter ces enjeux majeurs.

Il faut préparer les conditions les moins douloureuses possibles, les plus justes, les plus égalitaires possibles d’une sortie « par le haut » de cette crise déjà-là et préserver les chances d’un progrès significatif de la civilisation : l’éco-socialisme. LFI devrait utiliser là d’abord son tout nouveau capital de confiance, de crédibilité et de mobilisation qui lui permet de représenter l’alternative au libéral-productivisme macronien ; elle pourrait y trouver le meilleur terrain de l’élargissement de son influence et du renforcement de son caractère de mouvement ouvert et large. Avec la perspective de se voir confier le pouvoir très vite.

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