Petit commentaire sur la nouvelle situation luxembourgeoise (si j’ai bien tout compris) :
L’accord conclu entre l’État et les cultes reste bien dans un esprit concordataire (le Luxembourg a fait partie de la République puis de l’Empire français jusqu’en 1815, = le département des « Forêts », il n’a pas été annexé par l’Empire d’Allemagne comme l’Alsace et la Moselle, mais le Concordat était toujours en vigueur…).
Des cultes sont toujours reconnus et rémunérés.
Les nouveautés (non négligeables) sont de plusieurs ordres :
D’une rémunération « à l’acte » ou « à la personne » (soutien aux fabriques d’églises et salaire direct des ministres) on passe à une rémunération forfaitaire par culte.
L’État intervient n’intervient donc plus directement dans la vie quotidienne de ces cultes … Il conserve néanmoins un droit de regard sur la nomination de leur « chef ». Et les cultes s’engagent à « faire le ménage » (la formule est de moi) pour éviter toute atteinte « aux droits et libertés constitutionnels et dans le respect de l’ordre public, des droits de l’Homme et de l’égalité de traitement »
La somme globale de dépenses devrait décroître
L’enseignement confessionnel à l’école publique disparait au profit d’un enseignement très général (à définir en liaison avec les cultes).
L’extension formelle des avantages, notamment à l’islam
Il faut préciser que le Grand-Duché ne connaît pas le délit de blasphème (non annexé par l’Allemagne, il en est resté à la suppression de ce délit à l’époque révolutionnaire).
Je me renseigne par ailleurs sur la situation au regard des cultes de l’Université du Luxembourg, en voie de développement et qui a passé de nombreux accords avec les Universités de Strasbourg et de Lorraine.
Enfin, il faut préciser que cette convention a été adoptée par le Parlement (sans les voix des chrétiens sociaux), mais que pour entrer en vigueur il nécessite une réforme de la Constitution. Un referendum sera organisé en 2016 modifiant la constitution également sur d’autres points.